Les ascenseurs à bateaux, les étangs de Strépy, le parc Gilson ou encore les abords du musée Kéramis, des lieux qui, depuis une semaine, ont été investis par des visiteurs inhabituels. Pour terminer une première année d’existence difficile étant donnée la crise sanitaire, l’école de danse Fusion Art Center s’est lancé le défi de transformer ces lieux emblématiques louviérois en scène de spectacle. Audrey Decroës et Yvan Duc ont ainsi retrouvé les danseuses et danseurs du côté de Bois du Luc.
C’est en septembre dernier que le Fusion Art Center ouvre ses portes. Un duo de danseurs à la carrière déjà très impressionnante poussé par l’envie de transmettre et cela même si les conditions sanitaires représentent un véritable frein. Elèves, parents, professeurs et direction répondent présent dès le début. Dès lors, pour clôturer cette année si spéciale en beauté, un projet est né. Son nom : Danse ta ville.
Pilou, l’un des créateurs du Fusion Art Center explique : « On s’est demandé comment on pouvait garder une connexion avec nos élèves et on s’est dit qu’on allait proposer à la ville de danser dans des lieux qui méritent d’être découvert. »
Mais avant de pouvoir se lancer, encore fallait-il convaincre. Danser dans des lieux touristiques notamment ne s’improvise pas. Toutefois, entre la mise en valeur du travail d’une année et la mise en valeur du patrimoine louviéroise, Danse ta Ville a convaincu toutes les parties prenantes.
« Nous avons reçu le soutien de la Maison du Tourisme, de Central mais aussi les professeurs, le cameraman et puis les parents. » ajoute Pilou.
Il faut dire que les premiers convaincus n’étaient autres que les élèves, tout simplement motivé à l’idée de se retrouver pour danser.
Amina, 10 ans, avoue : « J’étais toute excitée car c’est une chose que je n’avais jamais faite. » Même sentiment pour Zoé, 17 ans : « On a tout de suite dit oui car c’était une manière de se retrouver toutes ensemble, d’autant qu’il n’y aura pas de spectacle cette année. »
« Nous sommes très heureux de voir leur investissement. Nous sommes en manque de danse et ce moment c’est une véritable respiration pour tout le monde. » ajoute fièrement Pilou.
Une motivation, un investissement qui viennent à bout de tous les aléas. Le stress tout d’abord devant la caméra mais surtout en cette nouvelle journée de tournage, une météo on ne peut plus capricieuse.
« Il n’y a pas vraiment de stress, nous sommes vraiment bien préparées donc c’est naturel. Par contre ce qui est plus compliqué c’est de gérer la pluie, le soleil. » explique Dorine, 13 ans. « Ici, nous dansons sous un kiosque, c’est plus simple. De toute façon, on gère, ça nous permet d’enfin danser ensemble. » conclut Zoé, 17 ans.
Depuis ce lundi 7 juin, les vidéos réalisées seront disponibles sur les réseaux sociaux. De la danse dans des cadres aussi insolites qu’extraordinaires, une très belle idée qui en inspire déjà d’autres. A n’en pas douter, le Fusion Art Center et ses élèves ne manqueront pas d’encore nous étonner.
Audrey Decroës