Le Groupe Jolimont et l’UMONS lancent une plateforme commune de dépistage du covid-19. Installée dans des locaux de l’hôpital de Jolimont, elle va pouvoir analyser 7000 tests par jour.
Sciensano a validé le 26 octobre la plateforme de dépistage crée par l’UMONS et le Groupe Jolimont. Opérationnelle depuis ce 1er novembre, elle est en mesure d’analyser 2000 tests par jour, chiffre qui montera à 7000 en janvier. Pour ce faire, le consortium Jolimont-UMONS fonctionnera 7 jours sur 7, y compris les jours fériés ; et ce, pour une durée minimale de 24 mois. Les résultats seront fournis dans un délai de 24 à 36 h.
Concrètement, les équipes de l’UMONS et de Jolimont y procèderont au dépistage de la présence du virus Sars-Cov-2 par PCR à partir des frottis nasopharyngés qui leur seront transmis et qui proviennent des laboratoires, hôpitaux et centres de prélèvements. A leur arrivée dans les locaux de Jolimont, les contenants sécurisés seront tout d’abord décontaminés avant que les échantillons puissent être traités et que l’ARN en soit ensuite extrait afin de pouvoir confirmer ou infirmer, via réaction chimique, la présence du Coronavirus COVID-19. Tout ce processus sera strictement encadré par un système d’évaluation permanente de la qualité.
Dans ce partenariat, les équipes de l’Université de Mons, qui avaient déjà mis en place une première plate-forme entre mars et juin dernier, s’occuperont de toute la partie analytique (extraction ARN, RT-qPCR, interprétation des analyses PCR et transfert dans le système d’information et de gestion (LIMS). Les spécialistes de Jolimont se chargeront quant à eux de toute la partie pré analytique (réception des échantillons, stockage, étiquetage, encodage) ainsi que de la validation et transmission des résultats à Sciensano et du contrôle qualité global du processus.
Pour faire fonctionner la plateforme, qui n’est pas ouverte au public, l’UMONS a engagé 15 techniciens de laboratoire. Le Groupe Jolimont lui a procédé à l’engagement de 20 secrétaires afin d’assurer les tâches pré et post analytiques.
Les équipements scientifiques et les réactifs sont mis à disposition par les autorités fédérales. C’est également le niveau fédéral et l’INAMI qui prennent en charge les frais de personnel et de fonctionnement.
Cette plate-forme est l’un des 8 binômes nationaux associant les compétences des équipes d’une université et d’un laboratoire agréé en biologie au même titre que les consortiums établis entre l’ULiège et le CHU Liège, l’UAntwerpen et l’UZA, l’UCLouvain et l’Hôpital Saint Luc Bruxelles, l’ULB et IBC, l’UGent et l’ UZ Gent, la KULeuven et l’UZ Leuven et l’UNamur et le CHU-UCL Namur.
A. Laurent