Alors que la Strada semble définitivement enterrée et que le centre-ville peine à trouver un nouveau souffle, certains font néanmoins le pari de se lancer dans une nouvelle activité commerciale à La Louvière. Ils sont jeunes ou moins jeunes, poissonnier, épicier ou restaurateur et ils croient encore dans un avenir économique au cœur de la cité des loups.
Ils s’appellent Mohamed, Mike, Thibaut, Salvatore, Kevin ou Redouan et ces dernières semaines ils ont fait le choix de se lancer dans une nouvelle activité ou de développer davantage un commerce déjà existant. Un pari évidemment risqué mais fondé sur une tenace envie d’entreprendre.
« Rester fermé et ne rien faire ce n’est pas une solution. Pour aller de l’avant, quelle est la solution ? On a trouvé la solution et on propose une alternative aux clients », Salvatore De Rose, co-gérant d’une épicerie fine.
Derrière le comptoir de leur poissonnerie, les frères Allachi n’ont pas longtemps hésité avant de se lancer. Malgré un contexte évidemment difficile.
« Notre famille nous a aidé. On a également profité du fait que nous sommes jeunes. On a pris notre courage à deux mains et on est parti », Redouan Allachi, co-gérant d’une poissonnerie.
Pour Mike et Salvatore, leur épicerie fine-traiteur c’est aussi un pied de nez à la situation actuelle. Une manière de continuer à travailler malgré les contraintes, malgré les fermetures imposées à l’horeca.
« Tout continue. Les crédits, les loyers. Soit on touve une alternative, soit on est en faillite ». Mike Forgione, co-gérant d’une épicerie fine.
Nouvellement installés ou déjà présents dans le centre-ville, ces entrepreneurs ont tous un point commun, le refus de la fatalité et une envie de casser l’image négative qui colle au centre-ville de la cité des loup.
« Je ne suis pas d’accord avec cette idée. Elle vient de gens qui n’y vivent plus et qui ne s’y rendent plus. Lors de grands événements, je n’ai jamais vu autant de monde que ces dernières années. Et on fait tout avec nos collègues et l’administration communale pour améliorer la situation », Thibaut Cornet, gérant d’un restaurant.
Si évidemment la crise sanitaire a un impact sur leurs activités, ils restent confiants dans l’avenir. Et sont prêts à rebondir une fois que la parenthèse du coronavirus se refermera enfin.
A. Laurent