Après le 1er avril et le 5 mai, une nouvelle journée d'actions était menée ce lundi 28 juin pour tenter de mettre une nouvelle fois en lumière les difficultés rencontrées par le personnel des crèches communales de La Louvière. Si le mal-être du secteur est bien sûr partagé sur l'ensemble du territoire wallon, la situation louviéroise s'avère des plus préoccupantes. Les explications avec Audrey Decroës et Carlo Schirosi.
Nous sommes pressées comme des citrons. Des mots forts accompagnés du geste pour exprimer en ce lundi matin une situation plus que pesante au sein des crèches communales louviéroises, quatre institutions où évoluent une quarantaine de personnes. Un chiffre malheureusement biaisé par rapport à la situation réelle.
« Il y des malades, des départs à la retraite. Rappelons que c’est un des seuls services qui a toujours fonctionné pendant la crise sanitaire. Elles sont restées solidaires mais aujourd’hui, on peut dire que les couches sont pleines ! » explique le permanent CGSP, Laurent Caille.
Brenda Gasperat, puéricultrice témoigne : « Il y a beaucoup d’absentes qui ne sont pas remplacées. Pour l’instant nous devons assurer les trois services alors que le nombre de puéricultrices normalement nécessaire pour un service. »
Un manque cruel d'effectifs qui, bien évidemment, a un impact direct sur le service rendu. On le rappelle, il est ici question d'accueil de la petite enfance. Dès lors, outre la fatigue, c'est surtout le bien-être des enfants qui préoccupent les membres du personnel.
« C’est presque devenu du travail à la chaîne. Nous n’avons même plus le temps de proposer des activités aux enfants, simplement répondre à un besoin plus spécifique d’un enfant, s’il pleure par exemple. » ajoute Rita Sblendorio, puéricultrice.
Du personnel en plus, 4 équivalents temps plein seraient un minimum. Une rencontre avec les autorités communales est programmée. L'idée étant de mettre en place un groupe de travail pour trouver des solutions, la situation de la Ville étant délicate.
« Une enveloppe de 300.000 euros avait été promise par l’ONE et la ville n’a reçu que 27.000 euros. C’est pourquoi nous nous mobilisons une nouvelle fois aujourd’hui. Il faut trouver des solutions avec la ville car là, les puéricultrices sont vraiment à genoux. » explique Laurent Caille, le permanent CGSP
Citrons pressés, goût acide en bouche, un jus concentré en stress, anxiété et au final en indisponibilité. La situation du personnel des crèches communales louviéroises interpelle, la sonnette d'alarme n'en finit plus de retentir.
- Decroës