« Ma commune dit Way », c’est la charte que La Louvière vient de signer. Objectif : défendre le patois local par une série d’actions. La charte est octroyée par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui entend lutter contre la diminution constante de la pratique des langues régionales.
Wallon, picard et gaumais sont les principales langues endogènes parlées en Wallonie. Dans le Centre, pour être plus précis, c’est en wallo-picard que les patoisants s’expriment. Mais comme partout, sa pratique est en chute libre. Un constat qui n’est pas vraiment neuf.
« Il n’est jamais trop tard pour réagir. Parfois c’est mal perçu par les parents d’entendre leur enfant parler en wallon. Pourtant ce langage est notre identité » Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière.
La Fédération Wallonie-Bruxelles décerne un label « Ma commune dit Way » aux communes qui s’engagent à favoriser la pratique du patois local. Vingt et une actions ont été retenues en ce qui concerne La Louvière.
« Actions qui étaient déjà mises sur pied par la Ville, ajoute Jacques Gobert, et vont sensibiliser et initier la population au wallo-picard ».
Cela va de la mise en évidence d’ouvrage en wallon et sur les langues endogènes dans les bibliothèques à la revalorisation des Fêtes de Wallonie en passant par la présence du wallon dans le mensuel « La Louvière à la Une » ou des balades guidées en wallon.
L’association littéraire « Les Scriveûs du Cente » qui est à l’origine de la démarche louviéroise sera le partenaire privilégié de la Ville dans cette action.
Christian Quinet, Les Scriveûs du Cente : « Nous allons reprendre tous les points qui ont été choisis et aider la commune à les développer. Mais ce qui est fondamental pour nous, c’est de pousser la porte des écoles ».
« Les Scriveûs du Cente » espèrent initier les écoliers par un cours d’étude du milieu.
« Il faut parler aux jeunes d’histoire locale et de traditions locales qui sont imprégnées de mots wallons. A partir de là, vous projetez les enfants vers des mots wallons ou des expressions ».
Comme le « Bî-n râde inchène » qui a rencontré un étonnant succès et est sur toutes les langues, patoisantes ou non.
E. Verhelle