Mieux comprendre les sciences, les mathématiques, la philosophie ou encore l'histoire à travers l'art et les œuvres de Circo, c'est l'objectif d'un projet mis en place à l'IPES à La Louvière. Les élèves de l'école rencontraient l'artiste louviérois, ce mercredi, pour échanger et partager leurs impressions.
Décloisonner les disciplines et élargir l’horizon de connaissance des élèves, au cours d’une année scolaire marquée par le confinement, c’est le pari relevé par l’Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Léon Hurez de La Louvière. Tout est parti de l’idée d’une enseignante de l’établissement, Valérie Mauroit.
« Le projet est de décloisonner et partager nos connaissances », explique Valérie Mauroit, professeur en artisanat éducatif à l’IPES. « C’est ce qu’on a fait avec l’artiste Michelangelo Circo. Nous avons accueilli trois de ses œuvres et associé nos cours à ces objets artistiques. »
« En histoire, on a parlé de l’histoire des pyramides », détaille Kylian Lefevre, élève à l’IPES. « En cuisine on a fait des pralines que nous avons emballées dans une boite en forme de pyramide. En math, nous avons étudié les volumes et les aires des pyramides. »
Depuis une dizaine d’années, Michelangelo Circo (www.circo.be), électricien de formation, utilise son talent artistique pour partager ses connaissances, notamment en matière scientifique. C’est donc avec enthousiasme que le Louviérois a rejoint le projet pour montrer aux élèves que les mathématiques ou la physique se trouvent partout. Que ce soit dans la nature ou les objets qui nous entourent, comme un ballon de football.
« En géométrie, un icosaèdre est la forme qui se rapproche le plus d’une sphère. Un ballon de football se base sur cette forme, avec des faces pentagonales et des faces hexagonales », nous explique l’artiste.
La méthode employée par Circo et les enseignants de l’IPES porte ses fruits. Avec un regain d’intérêt pour des matières parfois jugées abstraites. C’est le cas des mathématiques.
« Je devais étudier les solides », confirme Edwina Petix, professeur de mathématique. « Grâce aux œuvres, les élèves ont pu aborder la matière avec l’aide du visuel et du tactile. Ils ont aimé. »
Le succès de cette première collaboration entre Circo et l’IPES devrait en appeler d’autres. Et ce, dès la prochaine année scolaire.
N. Elet