Retards, annulations de trains, accessibilité peu aisée et vétusté des gares. Dans la région du Centre, la mobilité ferroviaire fait souvent parler d'elle. Centropôle, la fédération des Villes et communes de la région du Centre, souhaite faire bouger les lignes et sensibiliser les acteurs du secteur aux problèmes rencontrés par les navetteurs. Plusieurs de ses représentants ont rencontré le Ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, en gare de Binche.
Avec l'outil supra communal que constitue Centropôle, les bourgmestres et échevins de la Mobilité de la région du Centre ont mené un travail de récolte des demandes et doléances en matière de mobilité ferroviaire. Le memorandum ainsi constitué permet aux villes et communes de parler d'une seule voix à l'interlocuteur qu'est le Ministre fédéral de la Mobilité.
" On demande des investissements importants pour que les navetteurs du Centre puissent se rendre plus rapidement à Bruxelles. Nous voulons le renforcement des gares pour une meilleure mobilité", résume Laurent Devin, Président de Centropôle.
Au-delà des temps de parcours, la fréquence des trains, l'accessibilité des rames à partir de quais inadaptés aux personnes à mobilité réduite, le tarif trop élevé des parkings payant de la SNCB et ses conséquences sur le stationnement dans les rues adjacentes ou encore le maintien en activité de gares de proximité sont repris dans les préoccupations exprimées. Un ensemble de points auxquels le Ministre de la Mobilité dit prêter attention et agir.
" Nous avons déjà mis en place des actions qui vont dans ce sens . Des trains renouvelés, des gares plus conviviales et rénovées. J'ai empêché la fermeture de points d'arrêt. Des trains supplémentaires seront en service à partir de décembre, entre Bruxelles et Braine-le-Comte, le vendredi soir et le dimanche. Il y a également des nouveaux trains P, le matin, à La Louvière, vers Bruxelles ", précise Georges Gilkinet
Des investissements et un redéploiement qui demandent du temps, explique le Ministre. Trop, parfois, pour les navetteurs. De leur côté, les représentants de Centropôle expriment leur volonté de poursuivre leur combat pour une meilleure mobilité ferroviaire auprès de tous les acteurs concernés.
" On se bat pour avoir des représentants au sein du conseil d'administration de la SNCB et Infrabel pour être acteurs du changement ", conclut Laurent Devin.
Avec ses 18 gares et ses navetteurs, la région du Centre ne veut clairement pas être oubliée sur le quai.