Dans le cadre du plan Oxygène, un appel d'emprunt a été lancé par la région wallonne auprès des banques. ING est la seule à y avoir répondu mais refuse de financer sept villes wallonnes (Liège, Charleroi, Mons, Ath, Namur, Verviers et La Louvière).
En 2022, La Louvière a souscrit au plan Oxygène. Il s'agit d'un plan de la Région wallonne destiné à aider les communes en difficulté suite aux nouvelles charges auxquelles elles sont confrontées comme le coût des pensions publiques.
Via le CRAC (Centre Régional d'Aide aux Communes), la région wallonne avait prévu de lever par emprunt 350 millions d'euros auprès des banques en 2024. Tout comme en 2023, ING est la seule banque à avoir répondu à cet appel mais seulement pour un total de 82 millions d'euros.
Elle a également émis des conditions en refusant de financer sept villes wallonnes en difficulté, a indiqué samedi nos confrères de l'Echo. La Louvière fait partie des villes exclues de ce financement.
Un manque de 268 millions d'euros
Du côté des pouvoirs publics wallons, il manque donc 268 millions d'euros pour boucler les besoins de 2024. Le gouvernement wallon devra trouver une nouvelle source de financement pour les centaines de millions d'euros restants.
Pour Olivier Destrebecq, tête de liste MR à La Louvière, ce refus de financement témoigne de la perte de confiance des institutions financières envers la capacité de la gestion de La Louvière.
Déjà acculée par les conséquences financières du projet Strada, notre commune voit s'éloigner toute perspective de soutien extérieur pour redresser ses finances. Sans cette bouffée d'oxygène espérée au plan de la Région, La Louvière risque de s'enfoncer davantage dans le marasme économique.
De son côté, le bourgmestre Jacques Gobert (PS) se montre plus optimiste :
« La Louvière a été validée par la Région pour le Plan Oxygène. Le problème de ce refus d'ING se situe ici au niveau de la Région et du CRAC qui, je sais, cherchent des solutions qui sont en cours de prospection. N'allons pas anticiper d'emblée une mauvaise nouvelle », a-t-il exprimé dans les pages de Sudinfo.
Le ministre en charge des pouvoirs locaux François Desquesnes a indiqué dans l'Écho travailler à une solution dans la discrétion, et appelle également à une solidarité du Fédéral, notamment par rapport aux charges des CPAS et des financements des pensions.