La sécurité des chauffeurs de bus du TEC est une nouvelle fois au cœur des débats au Parlement de Wallonie. Lors de la séance plénière du 20 novembre, Maxime Daye (MR) et Laurent Devin (PS), ont interrogé le Ministre François Desquesnes (Les Engagés) sur les mesures prises pour lutter contre les agressions répétées sur le réseau.
Multiplication des agressions
Le Député-Bourgmestre Maxime Daye (MR) salue le fait que le Ministre François Desquesnes soit allé à la rencontre des acteurs de terrain. Le Ministre a alors lancé plusieurs opérations dont la Shuttle Secure sur la ligne 82. Cependant, Maxime Daye estime qu’il est important de rappeler que la ligne 82 n’est pas la seule à être concernée par ces agressions.
Les incidents se multiplient sur le réseau TEC ce qui crée un climat anxiogène pour les travailleurs soulignent Maxime Daye et Laurent Devin.
« Si on en croit les syndicats, nous en sommes à une agression par semaine. Les chauffeurs vont travailler avec la peur au ventre alors qu’ils œuvrent pour servir la Wallonie et l’Etat », déplore Maxime Daye.
Une situation insoutenable qui, selon lui, nécessite des mesures renforcées. Le Député-Bourgmestre brainois se questionne sur l’efficacité des mesures lancées par le Ministre, il y a quelques mois maintenant.
Laurent Devin (PS) a souligné l’urgence de la situation :
« Trois agressions ont été signalées la semaine dernière en région du Centre, dont deux en une seule soirée. Ces actes de violence, devenus fréquents, ont déclenché un mouvement de grève spontané des chauffeurs. »
Cinq axes d’action
François Desquesnes, Ministre en charge des Transports (Les Engagés), a rappelé les initiatives mises en place, articulées autour de cinq axes : prévention, accompagnement, sensibilisation, dissuasion et répression. Parmi ces mesures, des opérations telles que la Shuttle Secure ont été lancées, notamment sur la ligne 82, une zone particulièrement sensible.
"L’OTW développe une lutte concrète contre les agressions et les faits délictueux au sein des bus. Des actions que j’ai souhaité renforcer en suivant ces cinq axes de travail », explique le Ministre Desquesnes.
Une vision et des objectifs salués par Maxime Daye qui attend tout de même un bilan de ces premières opérations.
« Cela fait deux mois que ces opérations ont débuté. Un premier bilan permettrait peut-être de rassurer les usagers et les conducteurs », insiste-t-il.
Il pointe également des problèmes techniques, notamment la pédale de détresse, qui ne fonctionne pas correctement en raison d’un manque de personnel pour répondre aux alertes.
Une nécessité d’agir rapidement
De son côté, Laurent Devin a exprimé son inquiétude face au manque de nouvelles initiatives concrètes :
« Aucun élément nouveau n’est à mettre en évidence depuis la semaine dernière. Le Ministre Desquesnes a rappelé les initiatives déjà prises par le passé ».
Pour les deux députés, la sécurité des chauffeurs et des usagers reste un enjeu majeur du service public. Ils appellent à une mobilisation accrue pour garantir un environnement de travail serein et protéger les passagers.
Un défi de sécurité publique
Les incidents à répétition sur le réseau TEC révèlent un défi de taille pour les autorités : faire des bus un espace sûr et sécurisé pour tous. Les chauffeurs et syndicats attendent désormais des résultats concrets, tandis que les usagers espèrent voir une amélioration de la situation dans les semaines à venir.
« Les agressions font partie du vécu des chauffeurs de bus mais également des passagers. Un défi important est de faire de ces bus un endroit sûr et sécuritaire », exprime le Ministre François Desquesnes (Les Engagés).