Dans le cadre des pollutions sur l’ancienne décharge du site du Bas-Rouge par l’entreprise Montefina (actuel TotalEnergies), la Ministre de l’Environnement Céline Tellier a précisé que le principe pollueur-payeur serait appliqué.
Lors de la séance plénière du Parlement de Wallonie de ce mercredi 27 mars, les députes Michel Di Mattia (PS), Nicolas Tzanetatos (MR) et François Desquesnes (Les Engagés) ont interpellé la Ministre de l’Environnement Céline Tellier dans le cadre des déchets industriels déversés à Écaussinnes. Pour rappel, les autorités communales avaient rapporté il y a quelques jours l'information selon laquelle 100 000 m³ de déchets auraient été déversés sur le site de l'ancienne "Briqueterie Bas-Rouge" entre les années 1970 et la fin des années 90 voire le début des années 2000.
« Ces activités posent des préoccupations quant à l’impact environnemental sur la santé des riverains. Les déchets en question sont composés de boues venant de la station d’épuration mais aussi de polymères en vrac ou en fûts ainsi que de déchets à caractères industriels qui sont potentiellement nocifs pour l’équilibre de l’écosystème local », rappelle Michel Di Mattia.
Application du principe pollueur-payeur
Le député louviérois a donc questionné la Ministre de l’Environnement sur la raison pour laquelle ce site n’était pas répertorié dans la base de données des sols wallons. Il se préoccupait également de savoir si le principe pollueur-payeur serait pleinement appliqué ou non.
La décharge était bien connue de la région et la Ministre Tellier a immédiatement mandaté son administration à travers la police de l'environnement pour effectuer un contrôle sur place.
« Nous sommes face à une décharge historique comme il en existe plusieurs centaines en Wallonie. C’est un héritage problématique mais nous avons dégagé, à travers le plan de relance, plus de 44 millions d’euros afin de gérer les décharges les plus prioritaires. J’ai questionné la Spaque sur la raison pour laquelle cette décharge-ci n’avait pas été considérée comme prioritaire. Il a été répondu que, lors de sa visite en 2003 dans le cadre de l’actualisation de l’inventaire des décharges, la Spaque avait observé que le site faisait déjà l’objet de travaux de réhabilitation. La Spaque n'a dès lors pas inscrit ce site dans sa liste. Bien entendu, les responsabilités devront être prises par les pollueurs seront le principe pollueur-payeur », détaille la ministre de l’Environnement Céline Tellier.