Nous faisons le point sur les thématiques mises en avant au cours de cette campagne à l'image de la sécurité et notamment des services de police. Le président provincial du SLFP Police nous explique ce qu'attend la profession de ces élections.
Pour les policiers, les cinq dernières années ont été synonymes de combats. En février 2023, c'est d'ailleurs en front commun syndical qu'ils ont mené des actions marquantes. On se souvient des barrages routiers. Un combat donc, face à ce qu'ils considéraient comme un véritable désintérêt de la part du gouvernement fédéral.
" Une véritable catastrophe. Ce gouvernement n'a rien fait pour les services de police" déclare Philippe Bailly, Président provincial SLFP Police.
Bref, les attentes sont énormes. D'autant plus que la situation s'aggrave. Selon les estimations, d'ici 2025, plus de la moitié des policiers auront plus de 50 ans. Les jeunes recrues manquent à l'appel. Et pour cause, la profession est de moins en moins attractive.
" La Vivaldi avait promis l'engagement de 1600 policiers par an. On n'y est pas parvenu. On a tourné plus ou moins entre 1000 et 1100 candidats. On n'y est pas parce que le métier n'est plus attractif " ajoute le policier.
Rendre la carrière de policier attractive, voilà la priorité, selon le président provincial du SLFP Police. Pour ce faire, quatre mesures phares sont avancées.
"La première, c'est une reconnaissance claire quand nous faisons un métier particulier et donc avoir des conditions de départ à pension favorable par rapport aux risques que nous prenons chaque jour aux horaires, etc. Avoir aussi une couverture juridique, psycho sociale et médicale suffisante, ce qui n'est pas le cas actuellement" énumère Philippe Bailly.
Une tolérance zéro quant aux actes de violence commis à l'encontre des policiers. Enfin, une revalorisation salariale. Toujours selon le représentant syndical, les échelles barèmes n'ont plus été revues depuis 24 ans. Quatre revendications précises que l'on peut sensiblement retrouver dans tous les programmes mais ,malgré cela, le sentiment qui domine est la perplexité.
"Ce qui est magnifique, c'est que quand je lis les programmes, on y propose une augmentation salariale, une couverture juridique, médicale, etc. Sur les cinq partis francophones démocratiques, il y en a trois qui sont au gouvernement et ils n'ont rien fait" explique Philippe Bailly.
La sécurité est un enjeu majeur de ce scrutin. Sécurité assurée par des services de police qui ne manqueront pas de faire entendre leur voix.