Les Green Boys fêtaient ce week-end leur 20ème anniversaire. Ces fervents supporters de la RAAL qui mettent l'ambiance dans le Tivoli depuis deux décennies ont ouvert les portes de leur groupe avant et pendant le match de samedi face Anderlecht B.
C'était un tifo à la hauteur de l'événement. Les Green Boys ont fait les choses en grand pour célébrer leur 20e anniversaire.
Tout a commencé le 19 janvier 2005. Un groupe d'amis, en désaccord avec le Wolf Side, décide de lancer l'aventure. Aujourd'hui, c'est dans leur local, tout proche du stade, que les membres se retrouvent. Ils discutent, chantent et, plus que jamais ce week-end, se remémorent leurs souvenirs. "À La Louvière, le mouvement ultra n'était pas encore vraiment implanté", dit Kevin Roche, membre de la première heure. "On voulait une manière de supporter qui était un peu différente, un peu plus active et plus passionnelle. On a fait notre crise d'adolescence parfois, mais on est toujours là. On anime le stade et on est fiers de le faire."
De la "fraternité"
Valentin Pletinckx, un autre membre fondateur, poursuit: "Un groupe ultra a parfois des connotations négatives au niveau de la violence. Mais ça ne se résume pas du tout à ça. Un groupe ultra, c'est chanter durant 90 minutes pour soutenir son club, organiser des tifos. On a également organisé, durant 20 ans, plusieurs actions caritatives."
Kevin Roche reprend en parlant de fraternité: "Je sais que je peux compter sur chacun d'entre eux. C'est important, car dans un monde où chacun est de plus en plus individualiste, ça n'existe pas ici."
Un mélange de générations
Départ en cortège vers le Tivoli, les plus anciens devant. Parce que les Green Boys ont grandi et qu'une nouvelle génération est bel et bien présente. C'est aussi un des objectifs du groupe: accueillir les plus jeunes et leur transmettre la passion. C'est le cas d'Ugo Cortesia, qui a rejoint le groupe en 2021. "J'étais supporter depuis que je suis tout petit et, quand on grandit, on va de plus en plus au stade avec les copains et un jour, on décide de rejoindre le groupe", se rappelle-t-il. "C'est de la passion, de la ferveur et de la fidélité. Car on a toujours été là. Même avant mon arrivée, dans les divisions les plus sombres de Belgique."
Les générations se côtoient au quotidien. "J'essaie de m'entendre avec tout le monde », affirme-t-il. "Les plus jeunes, les plus vieux... Aucune différence."
"On chante durant 90 minutes"
Un anniversaire, ça se fête en famille mais aussi entre amis. Des ultras du club italien de Pagani se sont joints aux Green Boys dans les tribunes.
L'atmosphère créée est intense. Pas de répit, pas de pause, durant 90 minutes, on chante, on saute, on pousse la RAAL vers la victoire. « La mentalité, c'est la cohérence », explique Valentin Pletinckx. "La discipline en tribune, on ne fait pas n'importe quoi. On chante durant 90 minutes pour supporter notre équipe, on crée des tifos, on se déplace dans tous les stades de la Belgique. On est réellement le 12e homme. C'est le rôle que doivent avoir les groupes ultras."
Kevin Roche va dans le même sens . "Peu importe le résultat, on doit supporter", dit-il. "Et parfois, il y a de belles surprises. On est menés et puis, finalement, on gagne. Est-ce grâce à nous ? Peut-être pas, peut-être que oui. En tout cas, on motive nos joueurs."
"Les supporters méritent la D1"
En 20 ans, les Green Boys n'ont presque connu que les divisions inférieures. Malgré les galères sportives et extra-sportives, le groupe a continué à soutenir le club de sa ville. Les joueurs ont l'occasion d'offrir le meilleur cadeau d'anniversaire à leurs ultras. « On n'attend que ça », avoue Valentin Pletinckx. "La RAAL a des supporters qui méritent la D1. C'est très important pour toute la région et le plus beau cadeau pour nos 20 ans."