La parquet de Liège a fait le point ce jeudi matin sur l'enquête en cours à propos de détournements d'argent à la Fédération Wallonie-Bruxelles au profit du mouvement de jeunesse des Faucons Rouges. Au total, ce sont 4,2 millions d'euros qui ont été détournés au cours d'une période s'étalant entre 2009 et 2024.
À la suite des perquisitions menées par les enquêteurs dans l'affaire de détournements d'argent à la FWB au profit du mouvement de jeunesse des Faucons Rouges, quatre personnes ont été privées de liberté ce mercredi.
Catherine Collignon, premier substitut au parquet de Liège, a déclaré à nos confrères de la RTBF que deux d'entre elles avaient été relâchées. Les deux autres personnes sont présentées cet après-midi devant le juge d'instruction.
Il y a un membre des Faucons Rouges qui a été relaxé ainsi que le membre qui appartient à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les deux personnes qui ont été déférées, ce sont des membres des Faucons Rouges qui proviennent de Seneffe et de Nivelles. L'un est né en 1967 et l'autre en 1969.
Un candidat PS de Seneffe déféré devant le juge
L'une des deux personnes déférée devant le juge d'instruction est Michaël Carpin, l'actuel directeur des Faucons Rouges. Il est également tête de liste PS à Seneffe pour les élections communales.
Toujours selon la RTBF, il aurait alerté les autorités judiciaires sur la gestion financière de son ASBL.
Le dossier a été mis à l'instruction en mars 2024 pour faux, usage de faux, escroquerie et infraction à l'arrêté royal qui réglemente l'octroi des subsides. On leur reproche d'avoir falsifié des dossiers d'agrément, afin d'obtenir des subsides qu'ils n'auraient pas promérités si les informations étaient exactes.
Ce jeudi après-midi, l'avocat de Michaël Carpin nous a indiqué que son client avait été inculpé par le juge d'instruction et remis en liberté sous conditions. Les chefs d'inculpations actuellement retenus sont : escroquerie, faux et usage de faux et infraction à l'arrêté d'octroi des subsides.
Un détournement de 4,2 millions d'euros
Au total, on parle de 4,2 millions d'euros détournés au cours d'une période s'étalant entre 2009 et 2024.
Toutes les personnes déférées ne sont pas concernées par toute la période infractionnelle.
À présent, les documents saisis lors des perquisitions vont être analysés par les enquêteurs afin de déterminer les implications effectives de chacun et déterminer s'il y a d'éventuelles autres infractions.