Etre une commune accessible, un label vers lequel tend l'ensemble des communes du Centre. A Soignies, la thématique a été abordée lors du dernier conseil communal à l'initiative du groupe Ensemble. En effet, partant d'une situation problématique en décembre dernier, les membres de l'opposition ont décidé d'évaluer l'accessibilité de toute l'entité. Audrey Decroës Carlo Schirosi et Flavio Marullo.
À l'occasion des fêtes de fin d'année, la commune de Soignies s'est parée de nombreux sapins installés sur les trottoirs. Seulement voilà, le volume de certains d'entre eux impliquait une circulation beaucoup plus compliquée, notamment pour les PMR. Une situation signalée qui sera rectifiée lors des prochaines festivités. Et c'est en partant de ce fait que des élus de l'opposition sonégienne ont décidé de tester l'accessibilité de la commune.
« Nous avons constaté très clairement qu'il y avait un manque global de logique et qu'une personne qui, physiquement, prenait sa chaise roulante ou un landau, une poussette, peu importe. Lorsqu'elle empruntait un trottoir, soit elle arrivait sur une bordure qui était inaccessible pour elle, sauf si elle est aidée et elle pouvait arriver sur des trottoirs trop étroits et alors elle doit se mettre sur la voirie, ce qui est évidemment très dangereux. On a remarqué des dizaines d'endroits où ça pose problème. Ces dizaines d'endroits sont là depuis des décennies, des décennies. C'est pour cela qu'on a alerté la majorité en disant : ‘Mais quand allez-vous prendre le problème à bras le corps ?’ » déclare Vincent Host, conseiller communal du groupe Ensemble
À chaque nouveau chantier, qu'il soit subsidié ou non, la donnée accessibilité est bien évidemment prise en compte et les aménagements sont faits. En ce qui concerne le reste, un cadastre des lieux problématique a été réalisé suite à l'étude de rénovation urbaine voici quelques années. Le nouveau plan communal de mobilité, en court d'élaboration, possèdera également un volet PMR. Bref, la volonté d'avancer et surtout pas de manière aléatoire, existe.
« On a un plan d'attaque qui est en lien avec notre plan stratégique transversal. Comme ça, l'ensemble de nos travailleurs et nous d'un point de vue politique. On sait également quelles sont les urgences. Alors ce plan qu'on avait imaginé au début de la mandature va évidemment être développé davantage avec les conclusions du plan communal de mobilité » explique Fabienne Winckel, la Bourgmestre de Soignies.
Que ce soit en centre-ville ou dans les villages, des priorités seront établies. Avec ses quelque 500 kilomètres de voiries, impossible de régler toutes les situations problématiques. Qui pourra dès lors déterminer l'ordre à suivre ? Sans aucun doute les personnes référentes déjà en place.
« Il y a la commission des aînés et des moins valides qui se réunit régulièrement et pour lequel on demande tout simplement qu'il y ait des exercices pratiques qui se font sur le terrain et qui vont prioriser évidemment les travaux à faire » ajoute Vincent Host.
Le Conseil consultatif des aînés et des moins valides de Soignies fait donc office de relais sur cette problématique. Il est d'ailleurs toujours possible de s'y intégrer pour signaler et participer à la réflexion sur l'accessibilité.
« Et puis, nous avons aussi au sein de notre administration le service mobilité, mais aussi une personne qui est plutôt dédiée à toute la problématique handicap. Et donc qui est Madame Darquennes qui fait partie de notre plan de cohésion sociale » conclut la Bourgmestre.
L'accessibilité des communes est bien un souci partagé. Bien sûr, il reste pas mal de chemin à faire et chacun veille de son côté pour qu'il soit effectivement emprunté.