La SPA de La Louvière est saturée, les abandons ne cessent d'augmenter alors que le nombre d'adoptions diminue. Le refuge ne peut plus accueillir d'autres chiens. Habituellement, ce pic se fait ressentir pendant les vacances, mais cette année est différente. Une situation difficilement explicable.
4 semaines après le décès de leur chien de 17 ans, Ariane et Émile ont fait le déplacement depuis Bruxelles pour trouver leur nouveau compagnon. Le manque était trop grand et pour ce couple de retraités, l'adoption est une évidence, mais cette bonne action se fait de plus en plus rare.
On a fait des recherches pour trouver un refuge près de Bruxelles, mais il n'y avait que des grands chiens. Témoigne Emile, un adoptant. Vendredi dernier, j'ai trouvé les coordonnées de la SPA La Louvière, j'ai eu une dame extrêmement gentille au téléphone qui m'a dit qu'un petit chien se trouvait au refuge. 1h30 plus tard, nous étions sur place, et c'était le coup de foudre.
5 mois à peine et déjà au refuge
Okawa s'en va vivre une vie meilleure, remplie d'amour. Ocho par contre, fait le chemin inverse. À 5 mois à peine, ce jeune berger allemand découvre la vie en refuge.
Ocho, c'est le cas typique d'un chiot vendu en animalerie... Déplore Amandine Jadoul, coordinatrice de la SPA La Louvière. Une jeune fille l'a acheté pour faire une surprise à ses parents. Tout ne s'est pas passé comme prévu et Ocho est donc arrivé ici parce qu'il prenait trop de place dans la maison.
"Rien que samedi, on a eu 16 demandes d'abandon, c'est du jamais vu".
Des histoires comme celle de Ocho, la SPA en a des dizaines à raconter. Contrairement aux années précédentes, le pic d'abandon n'a pas eu lieu pendant la période de vacances, mais durant l'année entière, un phénomène difficilement explicable.
On remarque effectivement une hausse impressionnante des demandes d'abandon et on ne sait absolument pas y faire face. Confesse la coordinatrice du refuge. Rien que samedi, on a eu 16 demandes, c'est du jamais vu ! Tous les refuges sont saturés, nous ne sommes pas le seul. On ne comprend pas très bien, mais ce qu'on remarque, c'est que la plupart des demandes concernent des grands chiens qui sont souvent non identifiés.
Que faire contre ce phénomène ?
Une non-identification qui pose un problème : les refuges sont saturés et ne peuvent donc accepter toutes les demandes d'abandon. Certains abandonnent donc leurs chiens dans la forêt ou le long de l'autoroute. Pourtant, cette identification est obligatoire et puisque le bien-être animal est désormais inscrit dans la constitution, la SPA propose plusieurs solutions.
Comme je le disais, la plupart des grands chiens qui sont abandonnés ne sont pas identifiés, on en a encore retrouvé une accrochée à un piquet le long de la route. Alors, on regrette qu'il n'y ait pas plus de contrôles des agents de quartier et du bien-être animal pour qu'ils vérifient que les animaux soient identifiés comme la loi le veut depuis plus de 20 ans. Ils pourraient le faire au même moment que la domiciliation. Conclut Amandine Jadoul.
La SPA de La Louvière est saturée et ne pourra plus accueillir de nouveaux chiens tant que des adoptions n'auront pas lieu. Mais plusieurs des derniers arrivants nécessitent des soins conséquents au vu de l'état dans lequel ils sont arrivés. Des soins entièrement aux frais de l'ASBL. La SPA de La Louvière a donc plus que jamais besoin de dons.