L’année prochaine, le musée royal de Mariemont consacrera une exposition à la passion de nos contemporains pour l’Egypte, nous vous en parlions hier. Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Richard Gilmont dont les pièces reproduisant clairement l’antiquité égyptienne ont retenu l’attention du conservateur. Le sculpteur ne se cantonne pas à l’inspiration égyptienne loin de là, voilà 65 ans qu’il travaille la pierre, il nous a reçus dans son atelier installé à St Vaast. Nathalie Roland, Didier Devos.
De 14 à 18 ans Richard Gilmont apprenait à tailler la pierre à l’école industrielle de Soignies d’où il est originaire. Il n’a plus jamais cessé, toute une carrière à tailler, sculpter, utile ou décoratif. Il fait plaisir et se fait plaisir aussi. Voilà pourquoi, 20 ans après la retraite il continue tant et plus.
" Moi je n'ai pas été confiné du tout, j'ai eu mon atelier à peu près tous les jours.J'ai fait assez bien de cheminées décoratives dans les maisons des Italiens."
Cet été il a participé à une exposition à Maffle. L’un de ses mineurs de pierre trône aujourd’hui à Aragone, deux autres attendent dans les réserves de Bois du Luc. A Ecaussinnes on accueillera bientôt un bas-relief égyptien, un buste de Freddy Taminiaux, un autre de Bourvil. Et puis, il y a ces trois sculptures qui prendront place dans une exposition au musée royal de Mariemont : Egypte, éternelle passion.
" Monsieur Quertinmont m'a dit qu'une de mes sculptures restera toujours au musée. Les autres, elles vont être mises en attente des expositions par-ci et par-là." ... "Je me suis dit: ça va rester dans la cave chez moi, personne ne les verra, c'est comme ça que je me suis décidé à faire don à des musées."
Richard Gilmont sculpte pour lui, pour les voisins, les amis, la famille et à présent pour les musées qui commencent à s’intéresser à son travail.
Nathalie Roland