Selon plusieurs médias français Intermarché Wanty rencontrerait des problèmes financiers. Certains n'hésitant pas à parler d'une 'bombe à retardement'. Du côté de l'équipe cycliste on minimise l'impact de ces déclarations.
La publication d' une interview du directeur d'Intermarché Wanty, Aike Visbeek, dans le quotidien Het Laatste Nieuws a suscité des interrogations et des spéculations quant à la situation financière de l'équipe belge.
Le budget, actuellement d'environ 14 millions d'euros par saison, reste modeste comparé aux plus grandes équipes du World Tour, dont certaines disposent de budgets atteignant ou dépassant 25 millions d'euros par an. Le contexte réglementaire évolue également. L'interdiction du sponsoring par les sociétés de paris impose aux équipes de trouver de nouvelles voies de financement, rendant encore plus nécessaire l'innovation dans la recherche de partenariats. Actuellement, la position du second sponsor titre (co-naming) est vide ce qui étonne plusieurs médias de l'Hexagone. Selon Cyclism'Actu :
L'équipe reste limitée et ne trouve pas de nouveaux sponsors, ce qui les empêche de réaliser de grands recrutements pour épauler (Biniam) Girmay ou même Louis Meintjes, le seul coureur pouvant viser les classements généraux à ce jour. (Cyclism'Actu)
Tout d'abord, il est vrai que le cyclisme professionnel repose principalement sur les revenus de sponsoring, contrairement à d'autres sports majeurs qui bénéficient de recettes issues de la billetterie et de la redistribution des droits télévisuels. Cette dépendance aux sponsors est un défi commun à l'ensemble des équipes du peloton. Toutefois, suggérer que l'équipe Intermarché Wanty serait en difficulté financière grave semble relever de l'exagération.
En 2024, l'équipe a connu une saison remarquable marquée par les succès de Biniam Girmay, qui a notamment remporté trois étapes du Tour de France et le prestigieux maillot vert de meilleur sprinteur. Ces résultats ont placé Intermarché-Wanty au 9e rang du classement UCI, soulignant ainsi sa compétitivité et son potentiel sur la scène internationale.
Maxime Segers, directeur général de la formation belge, estime que l'interview d'Aike Visbeek a été sortie de son contexte. Elle a été interprétée à tort comme un signal d'alarme, alors qu'elle visait simplement à expliquer les réalités économiques actuelles du cyclisme professionnel et les défis communs auxquels toutes les équipes font face. Du côté de Wanty on souligne que cette affaire relève davantage du bruit médiatique que d'une situation alarmante. Cette réalité budgétaire ne constitue pas une « crise », mais un contexte que l'équipe connaît et gère depuis plusieurs saisons rappelle Nicolas Bughin, le responsable communication du groupe. La recherche de co-sponsors et de partenaires additionnels fait donc partie d'une stratégie visant à renforcer la compétitivité de l'équipe à long terme.