A 10 jours du réveillon de Noël, le SNI, syndicat neutre pour indépendant met la pression sur les gouvernements, fédéral et wallon. Alors qu'un consensus semble exister sur une dérogation permettant au secteur Horeca d'ouvrir jusque 1h du matin les soirs de réveillons, l'organisme estime que prendre cette décision lors du CoDeCo prévu le 22 décembre est beaucoup trop tardif. Le secrétaire général du syndicat, Christophe Wambersie, nous l'a expliqué.
L’horeca ne peut se permettre d’attendre la décision du Codeco du 22 décembre pour savoir s’il pourra ouvrir plus tard pour les réveillons de Noël et du Nouvel-An.
« Il faut prendre une décision beaucoup plus rapidement », martèle Christophe Wambersie. « Prendre une telle décision à peine deux jours avant le 24 serait un non-sens absolu. Comment voulez-vous que les exploitants puissent se préparer dans de bonnes conditions ? Il serait impossible de connaître le nombre de couverts et donc de savoir quelle quantité de nourriture commander ou de personnel nécessaire ».
Le SNI demande donc une communication claire et plus rapide de la part des autorités : « Les entrepreneurs ont besoin de certitudes, on ne peut pas les laisser dans le flou ».
Selon Christophe Wambersie, la dérogation horaire pour les deux réveillons ne devrait pas susciter d’interminable débat. Un CoDeCo électronique, avec ce seul point à l’ordre du jour, pourrait dès lors se tenir rapidement. Mais, au-delà de cet aménagement très spécifique, le SNI porte deux autres revendications pour le secteur Horeca. Des revendications financières dont la première concerne le soutien prévu pour le paiement des primes de fin d’année. Le fédéral prévoit 60 millions d’€. Il en faudrait le double.
Enfin, une autre mesure de soutien, déjà appliquée, revient sur la table. La réintroduction du taux de TVA à 6%. A cet égard, le fédéral est très frileux. Mais Christophe Wambersie est catégorique.
« Ces deux mesures sont essentielles pour la trésorerie des établissements horeca ».
Michel Bellefontaine