A l'horizon 2014, la province de Hainaut devra dégager 52 millions d'€ pour le financement des zones de secours. C'est une somme considérable qui correspondra, en chiffres absolus, à la deuxième politique la plus importante, juste derrière le secteur de l’enseignement. Depuis plusieurs mois, le collège provincial mène un travail collectif pour dégager ces moyens financiers, sans toucher à l'emploi. Le résultat de ces travaux a été présenté ce lundi après-midi lors d'une conférence de presse.
A la Province de Hainaut, le personnel représente 67% des dépenses. C’est considérable et l’ambition du Collège provincial, face à l’enjeu du financement des zones de secours, est de ne pas toucher à cet emploi. Ce ne sera pas simple. Un gros travail est à mener pour déplacer certains agents.
Serge Hustache (PS), président du Collège provincial. « Cela fait un an qu’on travaille de manière chirurgicale à bien connaître les chiffres et les réalités. Il y a une cellule de reconversion qui sera mise en place et qui va intégrer les cas de chacun. On fera en sorte que les agents aillent travailler là où des besoins seront apparus suite au moratoire sur les engagements. »
La restructuration menée par la Province ne sera pas indolore. Certains subsides seront revus à la baisse, des activités, voire des services complets seront supprimés. Ce sera le cas de l’imprimerie provinciale mais sans doute pas des « Voies d’Eau du Hainaut », une asbl qui devra néanmoins s’adapter.
Serge Hustache (PS), président du Collège provincial. « Les voies d’eau du Hainaut » ne disparaîtront pas. Une réflexion va être menée quant à savoir s’il n’y a pas d’autres modèles de gestion pour pouvoir tendre vers l’équilibre. »
« L’imprimerie provinciale fermera, Teralis arrêtera ses fonctions d’agence de voyage et lLes domaines provinciaux de Collonges et Baratier seront peut-être mis en vente. L’objectif est de trouver des marges et des moyens pour répondre à l’exigence du gouvernement wallon. 52 millions d’€, ce sera, dans 3 ans, la 2ème politique provinciale juste après l’enseignement. »
Avec ses coupes sombres dans les budgets et services de la Province, la question des ambitions, voire de la survie, de ce niveau de pouvoir, peut légitimement se poser.
Serge Hustache (PS), président du Collège provincial.
« Avec ces mesures, nous pourrons atteindre l’équilibre structurel dès 2024. Quant au dossier de lé réforme des Provinces, contenu dans la Déclaration de Politique Régionale, nous sommes demandeurs d’en discuter avec le gouvernement. »