Samedi, le hall omnisports d'Houdeng a accueilli un rassemblement de la commission de style Karaté Full contact - Karaté MMA. Une quinzaine de clubs wallons ont participé à ce rassemblement organisé par le karaté club Mitsumine Team de La Louvière. Avec un objectif: un échange d'expérience et de techniques propres à chaque style.
Réunis dans une même commission de style, au sein de la Fédération Francophone de Karaté, Le Karaté Full Contact et le Karaté MMA diffèrent par certains éléments techniques.
" Le karaté ce n'est qu'un, en ce sens qu'un coup de pied est un coup de pied, un coup de poing est un coup de poing, mais il y a parfois certaines particularités au niveau des règles d'engagement. Par exemple, certains ont l'habitude, quand ils combattent, de pouvoir se saisir et de s'amener au sol, chose que nous, dans notre club, on n'a pas l'habitude de faire. Et ici, c'est l'occasion de travailler un peu à la manière dont les autres travaillent ", explique Victor Rochette, entraineur au Mitsumine Team La Louvière et vice-président de la commission de style.
A la différence du karaté full contact qui privilégie l'impact de la frappe que ce soit avec les poings, les pieds et parfois les genoux et les coudes, le karaté MMA autorise également les projections et le combat au sol. Une pratique de combat mixte qui existe depuis toujours dans les arts martiaux mais qui a tendance à se développer avec la médiatisation des combats MMA. Une mode confirmée par les adeptes de karaté qui mettent leur expérience et surtout leur pédagogie à profit pour accompagner au mieux les pratiquants, quel que soit leur profil.
" Si on avait un triptyque, on dirait santé, plaisir et efficacité ", confirme Thierry Kieken, président de la commission de style. " Les trois sont mis sur le même pied, c'est-à-dire qu'on pratique avec des femmes, des enfants, des jeunes, des gens qui débutent à 40 ans, 45 ou 50 ans. Toute notre pratique est axée sur des règles sécuritaires pour les enfants en compétition, le recours à du matériel ergonomique, notamment des casques avec des protections faciales, des protège poings, des protège tibias et ce genre de choses. Et puis, plus largement, on veille aussi un certain état d'esprit dans la pratique. C'est à dire que cette pratique va se faire dans le respect de l'autre, avec des valeurs qui sont propres aux arts martiaux propres au karaté où on va essayer de privilégier la collaboration entre entre partenaires."
L'un d'entre eux pratique les arts martiaux depuis 2019. Du judo mais aussi du Vovinam viet vo dao. Non-voyant, il y trouve force, bien-être et joie mais aussi le partage de valeur.
" Ce n'est pas qu'un échange de coups de poing, de coups de pieds. Il y a aussi un échange de valeurs avec les personnes. On s'en fout clairement des religions, on s'en fout d'où la personne vient. On est tous entre pratiquants et c'est ça qui est parfait ", se réjouit-il.
Un état d'esprit mis en pratique au cours du stage mais aussi lors de chaque rencontre par les quelques 700 adeptes que compte le groupe de style.
N. Elet