Dès ce vendredi, une nouvelle circulaire assouplira temporairement les règles de quarantaine dans les écoles. C'en est donc fini des fermetures de classes après 4 cas détectés. Les enfants considérés comme contact à haut risque suite à un cas positif dans leur foyer pourront en outre regagner l'école. Objectif : réduire le nombre d'absents dans l'enseignement. Mais, comment cette nouvelle circulaire est-elle accueillie dans le monde de l'école ?
Avec ses deux implantations l'école communale de Baume compte 340 élèves et une vingtaine d'enseignants. 6 classes maternelles et 12 classes primaires qui vivent au rythme de l'épidémie depuis près de deux ans, avec des périodes plus critiques comme en ce début 2022. Isabelle Chantrain, directrice de l'école communale de Baume :
"Ces dernières semaines ont été très compliquées, tant au niveau du personnel encadrant qu'au niveau des élèves, puisque les cas se sont propagés. Nous avons été confrontés à des fermetures de classes. Parfois, des fermetures organisationnelles faute d'enseignants et, parfois pour cause sanitaire parce qu'il y avait plus de quatre cas identifiés dans la classe."
Au pic de la période, 6 classes et la plus petites de deux implantations de l'école ont du fermer leurs portes. Au quotidien, la gestion de l'établissement s'adapte aux changements réguliers de circulaires. La dernière en date sera d'application dès vendredi. Elle supprime la fermeture dès classes, même après 4 cas de Covid détectés et autorise le retour d'enfants à l'école même s'ils sont considérés comme contact à haut risque suite à un cas positif dans leur foyer.
"D'un point de vue personnel, quand on voit la quantité de travail administratif de ces dernières semaines, le fait de ne plus comptabiliser les cas va alléger les choses. Mais il faudra compter sur la bienveillance des parents pour qu'ils gardent bien les enfants à la maison s'ils présentent des symptômes. Je crains également un climat anxiogène chez les enseignants puisque, potentiellement, on pourra avoir autour de nous un enfant, un collègue qui est porteur."
La question de l'encadrement des élèves en cas d'absence d'enseignants se pose également. De nombreuses interrogations alors que les enseignants sont sous pression.
"Leur travail est compliqué. Ils se retrouvent avec des classes très allégées. Certains enfants sont là, d'autres pas. Ensuite, il faut rattraper les apprentissages. Tout ça, c'est la gestion de l'enseignant qui doit toujours mettre en place sa différenciation, ses rattrapages, la mise en ordre des élèves."
Malgré les obstacles, l'espoir d'un retour à une certaine normalité de la vie scolaire est toujours bien présent. Ici, on rêve d'activités extérieures, de Fancy Fair et de rencontres.
N. Elet