La Louvière: le CPAS estime à plus de 5 millions de coûts supplémentaires avec les mesures de l'Arizona concernant le chômage

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Le Conseil communal de La Louvière s'est tenu ce mardi soir. Une réunion durant laquelle le CPAS a été évoqué. Les mesures prises par les différents gouvernements, avec un maximum de deux ans de chômage, ne sont pas du genre à rassurer le CPAS.

Pascal Leroy (PS) aurait aimé un début de mandat comme président du CPAS plus calme que ce qu’il connait actuellement. Les récentes annonces concernant les règles d’accès au chômage venues des entités supérieures ne lui ont pas donné beaucoup de répit. 
Il a d’ailleurs fait ses comptes: les nouvelles mesures pourraient coûter entre 3 et 5,4 millions par an au CPAS. 

"C'est une énorme somme, souffle Pascal Leroy. Nous avons fait deux calculs. L’estimation basse avec 70 % des gens du chômage qui basculeraient vers le CPAS et une estimation haute avec 100 %. Cela donne ces montants."

Ce coût supplémentaire, il ne s’explique pas seulement par l’afflux attendu de nouvelles personnes demandant l’aide sociale.
"Il y a évidemment l’aide financière qu’on évalue à 4,5 millions mais il y a aussi le personnel qu’on devrait engager, explique le président du CPAS de La Louvière. Il faut des gens pour suivre les dossiers et créer toute une dynamique d’accompagnement."

Du côté de l’Arizona, on promet une enveloppe de 400 millions pour aider les CPAS à faire face à cet afflux de nouveaux bénéficiaires. Mais à l’heure actuelle, les villes et communes restent dans le flou sur la redistribution de ce montant. A La Louvière, ils en sont conscients, il faudra de toute façon trouver cet argent.
"Ce montant annoncé est de tout à fait insuffisant, affirme Jacques Gobert, le bourgmestre de La Louvière. On vient à nouveau étrangler les communes. C’est prendre des économies à d'autres niveau de pouvoir mais en réalité on étrangle les grandes villes car clairement, ce seront les principales victimes de ces mesures."


Synergies CPAS - Ville renforcées
 

Au Conseil communal de ce mardi, le CPAS était aussi à l’ordre du jour pour les synergies existantes entre la commune et le centre public d’aide sociale. Ces procédures existent déjà depuis 2007 et ce processus maintient son objectif : mieux rationaliser les ressources humaines et optimiser au mieux les services généraux. 
"Donc ces services qui seront intégrés dans un ou deux ans, suivant le processus décisionnel qui sera déterminé, répondront aux besoins tant de la Ville que du CPAS", indique le bourgmestre. 


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