L'explosion des coûts énergétiques impactent la vie dans toutes les sphères qui la composent. Personnelle, professionnelle mais aussi sportive. En effet, les clubs sportifs voient leur gestion financière lourdement affectées par les factures d'électricité et de gaz. Pas simple quand on doit éclairer un terrain ou encore chauffer les infrastructures 7 jours sur 7. Audrey Decroës et Yvan Duc se sont rendus à Ecaussinnes pour savoir comment le club de football gérait cette crise.
Avec ses 21 équipe et plus de 400 affiliés, le RFC Ecaussinnes a néanmoins réussi à garder son caractère convivial et familial. Tous se connaissent et partagent l'amour de ce sport. Dès lors, pas de tabou. La crise énergétique, on en parle ouvertement jusqu'au montant des factures. Habituellement, avec 1001€ d'acompte par mois, le club, en fin d'année, retouchait un léger remboursement pour trop perçu de la part de son fournisseur d'énergie. Mais ça, c'était avant !
« Je viens d'avoir une mauvaise nouvelle, c'est que je vais passer à 1 800 € et un petit redressement de 6 800 € pour l'année qui arrive. Ça ne fait pas plaisir évidemment » déclare Pascal Marquebreucq, le président du RFC Ecaussinnois.
Dans cette facture, c'est d'abord la consommation de gaz qui est responsable de l'augmentation explosive. Avec des entraînements et des matches tous les jours de la semaine. Chauffage et surtout eau chaude sont indispensables.
« 350 jeunes qui prennent deux fois leur douche par semaine pour suivre les entraînements. On fait deux 350 multiplié par deux et demi parce qu'ils ont un match à domicile, un match extérieur chaque semaine et on a 150 adultes. C'est pareil deux fois et demi, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de douches, des chauffe-eau qui tournent tout le temps. Ça fait une chaudière qui tourne tout le temps, ça fait des douches qui coule tout le temps » ajoute le président.
Autre poste énergivore l'éclairage des terrains. Ce dernier est encore assuré par des ampoules à décharge. L'idée serait de tout remplacer par du LED, comme c'est déjà le cas dans les vestiaires et la buvette. Mais cela coûtera environ 18 000 €. Le club fait ses comptes et heureusement, la crise avait été anticipée.
« On a restreint certains apports. Ça veut dire que j'ai moins investi, comme les autres années, dans les infrastructures, dans la rénovation des vestiaires et des douches. J'ai moins investi dans les peintures qu'on fait chaque année au sein de la buvette. J'ai gardé cet argent-là pour le mettre de côté en prévision de ce surcoût énergétique qui va arriver maintenant. Et on a dû augmenter la cotisation. On a demandé 20 € supplémentaires à chaque participant ici au club. On va essayer de s'arranger comme ça en organisant un souper en plus, c'est qu'on va trouver les sous là où il faut » énumère Pascal Marquebreucq.
Dans le même ordre d'idée, la chaudière a été remplacée, la possibilité d'installer des panneaux photovoltaïques est étudiée et l'espoir de ne pas devoir rallumer le chauffage avant novembre est plus que nourri.
« On a pris les devants. On a mis de l'argent de côté pour ça parce qu'on savait qu'avec tout ce qui se passe, on nous parle toujours de l'Ukraine et compagnie. Voilà, on savait que ça allait arriver. Donc là, on peut voir venir. Si maintenant on devait encore avoir des augmentations, on va avoir un problème » conclut le président.
Le RFC Ecaussinnes entend conserver la qualité de son accueil. Le bien être des affiliés restera toujours la priorité. À quel prix ? C'est aussi devenu un souci quotidien dans le chef de l'équipe dirigeante écaussinnoise.