Le 12 novembre dernier, le match de Nationale 1 entre le Royal Francs Borains et la RAAL La Louvière était définitivement arrêté après l'envahissement de terrain de plusieurs individus venant du côté réservé aux supporters de la RAAL La Louvière. Le marquoir affichait alors 3-1 pour les Borains.
Après divers recours, le comité d'appel de l'URBSFA (l'Union Belge de Football) a infligé au club louviérois un score de forfait (5-0), une amende de 2.000 euros ainsi que 3 matchs à domicile à huis clos + 1 avec sursis. Une sanction qui pénalise fortement le club du président Curaba.
Une conférence de presse était organisée ce lundi soir pour évoquer ces problèmes dans les stades.
"Plusieurs incidents ont été constatés avec nos supporters", indique Toni Turi, directeur général du club. "Ça devient problématique car avec l'accumulation, les sanctions deviennent plus lourdes. Et la réputation au niveau disciplinaire n'est pas bonne dans la Fédération. L'image nuit au club et peut avoir un impact négatif sur le projet."
Pour la Fédération, le club est 100% responsable des supporters. "Peu importe les mesures prises, la RAAL est systématiquement sanctionnée et ça devient difficile à accepter pour nous", poursuit le CEO.
"Une responsabilité systématique du club pour la Fédération"
Le club souhaite travailler sur 2 points. Tout d'abord, une action sera intentée sur ce point du règlement de la fédération. "On ne peut plus accepter d'être sanctionné systématiquement", dit Toni Turi. "Cette action, c'est pour le bien du foot en Belgique. Elle a peu de chances de réussir mais c'est dans l'ADN du club d'aller jusqu'au bout de vos idées. Et on espère avoir le soutien de grands clubs."
"C'est aussi le règlement de la FIFA et de l'UEFA, donc il sera dur à changer", indique le président Curaba.
Le comportement des supporters
"Nous voulons les sensibiliser et les responsabiliser", dit Turi "Si on n'y arrive pas, on va devoir se dissocier de ces supporters." La RAAL veut une collaboration forte avec les Ultras. "Il faut qu'il y ait un engagement de la part des groupes. On demande une intervention financière des groupes pour les amendes et pour les huis clos. Nous devons aussi connaître les membres des groupes pour savoir de qui il s'agit."
Une charte avait été signée en 2018 après de premiers incidents aux Francs Borains mais elle s'est perdue de vue. "Nous voulons refaire ce genre de charte", dit le directeur général. "La volonté n'est pas d'exclure les groupes mais si nous n'avons pas preuve de leur bonne volonté, nous pourrons aller jusqu'à intenter des actions pour ne plus les laisser entrer dans le Tivoli. Nous ne voulons pas en arriver là."
Une décision annoncée aux Ultras
Cette décision a été annoncée avant le match de dimanche. Les Ultras ont décidé de boycotter la première mi-temps en réponse. "On comprend qu'ils prennent ça comme une trahison", dit le président Curaba. "Mais il y a le règlement de la fédération, on n'a pas d'autre choix que de le respecter. Nous menons des réflexions pour voir comment on peut mettre plus d'ambiance dans le stade. Même si les ultras sont toujours là d'ailleurs. Ca viendra avec la progression du club."
A. Mouchet