Avec les températures qui ne font qu'augmenter, la terre et notamment les terrains de foot souffrent de la sécheresse. Herbe jaunie et brûlée, sols qui s'effritent, les temps sont durs pour la reprise des footballeurs. Nous avons rencontré Pierrot Rizzo, jardinier qui s'occupe des terrains du Tivoli, de Dienne et du Roeulx. Il nous parle de l'état critique des terrains de la région.
Sale temps pour les jardiniers. Pas facile de garder une herbe verte sur les terrains de foot avec ses grosses chaleurs comme le confirme Pierrot Rizzo, jardinier :
"Ya plus rien qui pousse. On est vraiment comme dans le désert. Bon, on essaye ici à l'heure actuelle d'arroser, mais comme au moyen âge avec un arroseur, si je me rappelle bien qui date de 1914 pour arroser le terrain 2".
Et tous les terrains n'ont pas cette chance.
"À part le Tivoli 1, Dienne depuis deux semaines, je crois que Binche est aussi arrosé. Mais au Roeulx, pas du tout étant donné que c'est un truc qui coûte très cher arroser. Donc, comme on doit payer l'électricité, le gaz et puis l'eau pour arroser, on laisse faire la nature. Et voilà, c'est bien malheureux de laisser tout ça à l'abandon. On dirait que tous les terrains de foot sont tous à l'abandon à cause du temps".
Il faut remonter assez loin pour se remémorer pareille situation.
"A part l'année dernière où il a plu au bon moment dans le mois de juin-juillet. Où sinon, ça fait déjà trois ou quatre années mais pas comme cette année-ci. Je crois qu'on doit retourner dans les années 1976. Je crois qu'ici, on a même dépassé l'état. C'est pire encore. Donc je crois qu'en Belgique, on a toujours investi dans un drainage étant donné qu'il pleuvait toujours énormément. Donc l'hiver c'était catastrophique. Mais je crois que maintenant on va avoir plus intérêt à investir dans un arroseur complet. Et c'est surtout ça qu'il va falloir comme le Tivoli à l'arrosage va plus ou moins bien, je vais dire à part quatre cinq zones qu'il faut arroser avec un tuyau parce que les arroseurs ne vont pas partout. Mais bon, le terrain, il a tout de même plus des trois quarts qui est bien arrosé".
Et pour le coach de l'équipe première du Roeulx, cette sécheresse impacte les entraînements.
"Bon, pas bon. Je crois que si on doit s'entraîner, on a déjà du retard dans tout. Le problème, c'est qu’on se plaint de cet été, que les terrains sont durs. Mais venez vous entraîner sur un terrain pareil, c'est comme s'entraîner sur la place communale de La Louvière, donc c'est très très dur. Les articulations en prennent un coup, les blessures, puis même la chaleur. Je fais entraînement à l'heure actuelle. Bref, c'est pénible. C'est bien malheureux de reprendre le championnat dans des conditions pareilles, mais bon".
Combien de temps faudra-t-il pour récupérer un bon terrain?
"Pour récupérer un terrain pareil, il faut déjà qu'il pleuve comme il faut, au moins pendant trois semaines, mais pas des orages que des pluies, que l'eau puisse rentrer dans le sol. Et alors? Ici, le terrain, ici, il a été ensemencé comme tous les terrains ont été ensemencés justement à un moment qu'on devait le faire. Maintenant, les semences sont là mais est-ce que les semences vont être carbonisées, ou alors si elles sont enterrées, elles ont peut-être une chance de re-germer et de repartir".
Ce n'est pas courant, mais tout le monde aujourd'hui attend la pluie avec impatience.