Il y a cinq ans, la pandémie stoppait net le secteur de la culture et du spectacle. Si les évènements ont repris, les professionnels en subissent encore les effets. Entre adaptation et incertitudes, le retour à la normale reste fragile.
Le 17 mars 2020, le monde de la culture s'est brutalement arrêté. Festivals annulés, salles de concert fermées, spectacles reportés… La crise sanitaire a durement frappé un secteur déjà précaire.
Un arrêt brutal et des remises en question
Olivier Roy, responsable de l'entreprise "Rock 'n Bolle", revient sur cette période difficile :
"Le confinement, ça a été très compliqué. Du jour au lendemain, le ‘show must go on’, c’était fini, alors que c’était notre philosophie de vie. On avait parfois des problèmes logistiques ou administratifs, mais les spectacles avaient toujours lieu. Là, on a été empêchés de jouer, et la culture a été mise au rebut pendant longtemps."
Il dresse un constat amer sur la place de la culture dans notre société :
"On a vu de manière très claire que la culture n’était pas considérée comme un bien indispensable. Et cinq ans après, rien n’a changé."
Une reprise intense mais une pénurie de main-d'œuvre
Avec la fin des restrictions, le secteur a connu une reprise frénétique. Pendant deux ans, il a fallu compenser les annulations et assurer les nouvelles productions. Cette explosion de l'activité a cependant mis en lumière une pénurie de main-d'œuvre inquiétante.
"Nous avons dû tout arrêter du jour au lendemain et chercher d’autres moyens de subsistance. Quand les spectacles ont repris, nous avons été submergés de travail. Mais beaucoup de professionnels s’étaient reconvertis. Aujourd’hui, on manque de techniciens vidéo, de techniciens son, de techniciens lumière qualifiés. Des gens avec 20 ou 25 ans d’expérience sont partis et ne sont jamais revenus."
Une reconversion forcée pour certains
Face à l’incertitude, nombreux sont ceux qui ont dû changer de voie. Olivier Roy en fait partie :
"J’ai failli mettre la clé sous la porte. Beaucoup d'entreprises et d'indépendants n’ont pas survécu. J’ai dû me reconvertir et je suis devenu professeur à l’IFAPME. Aujourd’hui, je forme la nouvelle génération aux métiers du spectacle."
Un secteur toujours en difficulté
Malgré la reprise, le monde du spectacle reste fragile. Les conditions de travail demeurent difficiles et les besoins en personnel qualifié ne sont pas comblés.
"Ce n'est pas un métier avec des horaires fixes et des week-ends libres. On vit comme des saltimbanques. Ce qu’on demande, c’est un vrai statut pour les intermittents du spectacle. Si rien n’est fait, certains événements ne pourront plus avoir lieu, faute de compétences disponibles. Pourtant, la Belgique est mondialement reconnue pour son savoir-faire technique et la qualité de son matériel."
Cinq ans après la crise sanitaire, le secteur du spectacle tente encore de se relever. Mais sans soutien adapté, il risque de voir son avenir s'assombrir. La culture, essentielle à la société, doit retrouver la place qu'elle mérite.
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