Ce mardi soir, c'est une œuvre particulière qu'a réceptionnée la Ville de La Louvière. Celle de l'artiste Laetitia De Meyer. Il s'agit d'une œuvre dédiée au paratriathlète Wim De Paepe, le Carniérois qui a terminé 5e aux Paralympiques et 3e à l'Euro encore récemment.
Cette collaboration a été initiée dans le cadre du projet de Ladbrokes Foundation Art et Sport qui concernait 12 sportifs et 16 artistes. Celle du Carnierois s'appelle "Never Forget Your Dreams", le leitmotiv de Wim De Paepe et elle mélange le sportif et le privé au travers d'objets représentatifs de ses trois vies: privée, sportive et professionnelle.
Pour ce tableau, il n'a pas hésité même à aller piquer des jouets à ses enfants. Le 5e des Paralympiques nous explique comment il a choisi.
"Dans la vie professionnelle, c'était assez simple, il y avait un squelette en fin de vie qui trainait. Pour la vie plus personnelle, mon épouse a pris l'habitude lors des compétitions de revenir avec une paire de boucles d'oreille. J'en ai donc trouvé une qu'elle n'utilisait plus. Et puis, les enfants ont découvert lors de la première exposition des jouets à eux. Mais au fond, elle me représente vraiment."
Pour arriver à ce résultat, la collaboration s'est faite en plusieurs étapes sur plusieurs mois. Que ce soit au B19 à Uccle, à l'Hôtel de Ville de La Louvière ou au futur stade du Tivoli où elle sera accrochée définitivement, les émotions sont identiques.
"Cela fait chaud au cœur, confie Laetitia De Meyer, l'artiste. Je suis contente que ce soit dans un centre sportif car Wim aura l'occasion de la revoir. Ca va aussi donner du sens pour les sportifs qui aimeraient participer dans le futur aux Jeux."
A la base, Wim De Paepe est un ancien nageur. C'est toutefois dans le futur stade d'athlétisme qu'elle sera admirée. Mais c'est un endroit qui plait tout aussi bien au para-triathlète.
"Au final, je trouve que c'est pas mal car cela devrait devenir un pole d'excellence. Via la partie squelette, ça va rappeler qu'il faut prendre soin de son corps, tous les soins et que ça commence avec les enfants. Les jouets rappelleront ensuite qu'on commence tout petit avant d'arriver très forts", explique Wim De Paepe.
Offert par la Fondation Ladbrokes de Jean-François Lenvain, le tableau inspirera peut-être d'autres vocations. En tout cas, à la Ligue handisport francophone, on se réjouit d'un tel travail.
"C'est vraiment quelque chose de positif", sourit Anne d'Ieteren, la présidente de la LHF. "On n'est pas du tout dans le négativisme mais plutôt dans une mise en valeur d'un handicap au fond. Pédagogiquement, c'est un très bel exemple. On peut expliquer ce qu'est le triathlon et toutes les étapes et les difficultés de la vie pour y arriver."