Le mal logement est un fléau dénoncé par le réseau wallon de lutte contre la pauvreté et Le Miroir Vagabond, au cours d'une tournée qui a fait étape à La Louvière. L'occasion d'interpeller les citoyens et le monde politique local sur la problématique, à l'approche des élections communales.
L'absence de logement, le mauvais logement et le logement trop cher. Trois facettes d'une même situation dénoncée par les organisateurs de l'opération "Logement sous baxter", dont la tournée a fait étape à La Louvière, comme l'explique Céline Deville,chargée de mission au Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.
On est convaincu que le logement doit être l'investissement prioritaire pour sortir de la pauvreté. Aujourd'hui, le logement est souvent trop cher par rapport à la qualité qu'on y retrouve. Il y a énormément de gens qui en souffrent en termes de santé.
Une exposition, des témoignages et des ateliers ont été installés pour sensibiliser la population louviéroise à la problématique. Mandy est l'une des victimes de ce mal logement et témoigne.
J'ai dû prendre un logement rapidement parce que je me suis trouvée à la rue. Mais mon logement est plein d'humidité et le chauffage fonctionne quand il veut. Actuellement, je souffre de bronchites à répétition. Le propriétaire ne se bouge pas et, s'il le fait, veut augmenter mon loyer de 300 €. C'est vraiment énorme.
A quelques semaines des élections communales, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté adresse également un message aux futurs responsables communaux.
Les communes ont du pouvoir sur la question du logement à travers la quantité et la qualité des logements publics mais aussi dans les accords qu'ils vont faire avec des promoteurs immobiliers. Ils peuvent mettre des conditions, ils peuvent choisir quel projet ils acceptent ou pas.
Investir massivement pour offrir un logement décent à la population aura également des effets positifs sur le climat ou encore la facture énergétique ajoute le collectif. Un cercle vertueux.