La première représentation scolaire de Casimir au Centre scénique de Wallonie pour l'enfance et la jeunesse, Ekla, était tout à fait spéciale. En effet, en plus d'une cinquantaine d'enfants, le public comptait en ses rangs Grégoire Solotareff. Ce très réputé auteur français de littérature enfantine a écrit le conte dont s'est inspiré la Cie Arts & Couleurs pour la pièce. Découverte pour l'un, challenge supplémentaire pour les autres. Des crayons à la scène, la transition s'est très bien déroulée. Audrey Decroës et Thomas Jadin.
La pièce de théâtre Casimir, programmé toute cette semaine au Centre scénique de Wallonie pour l'enfance et la jeunesse à Strépy-Bracquegnies, est issue d'un conte signé Grégoire Solotareff. Cet auteur français, bien connu de la littérature enfantine était présent pour la première représentation scolaire. Installée juste derrière les enfants, il n'en a pas raté une miette.
« Beaucoup de surprises parce que c'est plus riche que mon texte puisque mon texte est une petite nouvelle de 3 pages. Et ça, c'est un spectacle vraiment riche qui tient les enfants en haleine une heure, ce qui est une prouesse parce que, à cet âge-là, six, sept ans, tenir comme ça et dans le silence et dans l'écoute pendant 1 h, c'est formidable » déclare Grégoire Solotareff.
Casimir aborde les thèmes du rejet, celui de l'étranger, mais aussi de la jalousie. Très vite séduit par ces thématiques et par le lieu où le conte se déroule, à savoir la forêt, la compagnie Arts & Couleurs, spécialisée dans le théâtre objet, a construit un spectacle étonnant, drôle, simple, rythmé. Bref, impossible de ne pas se laisser embarquer dans cette histoire de lutins. Sur scène, trois interprètes qui ont l'habitude du jeune public et des parents. Un peu moins de la présence du célèbre auteur. Une première, en fait.
« Oui, on était quand même stressé. C'est quand même impressionnant à la fois touchant et on est réjoui qu’il vienne. Mais oui, on était bien concentré, bien concentré » avoue Martine Godard, l’une des interprètes de la pièce.
Né d'une véritable rencontre, Casimir a vu le jour sous les crayons de Grégoire Solotareff pour être aujourd'hui développé en pièce de théâtre. Que ce soit sur papier ou sur scène, les enfants ne s'y trompent pas et y trouvent le même plaisir.
« Tout ce qui fait plaisir marque, tout ce qui pose question marque. En fait l'idée de travailler, justement pour les enfants, il y a quelque chose de magique qui se passe de l'ordre de la maison de poupée. En fait, on est, on est spectateurs en tant qu'enfant et on est plus grand que ce qu'on regarde. Et donc, du coup, il y a une magie qui se crée » conclut Grégoire Solotareff.
Magie qui opérera certainement toute cette semaine chez Éclats, où plus de 600 écoliers pourront découvrir Casimir.