C'est à Ecaussinnes que se tenaient deux manches de motocross de la FPCNA. C'est le seule course organisée chaque année dans la région du centre. Deux cousins louviérois, Léo Topak et Mirko Finet, à 5 course de la fin du championnat, figurent toujours sur le podium.
Fondée en 1982, la Fédération Promo Cross National Amateur s’est rapidement imposée comme une petite fédération familiale, où l'esprit de convivialité règne en maître. Cette organisation, accessible dès l'âge de cinq ans et demi, regroupe des participants de tous âges, le plus ancien ayant 64 ans. Certaines familles y sont présentes sur trois générations, témoignant du caractère intergénérationnel de ce sport.
Communauté unifiée
L’un des grands avantages de cette fédération est son ambiance chaleureuse et inclusive. Les membres se considèrent comme une grande famille où chacun se parle, quel que soit son origine géographique ou son statut social. Ce sens de la solidarité se retrouve sur les circuits, où l’entraide est primordiale, même entre concurrents. Il n’est pas rare de voir un pilote aller prêter main forte à un autre en cas de panne, incarnant ainsi la fraternité qui règne dans cette communauté.
Défis logistiques et administratifs
L'organisation des compétitions n'est pas sans difficulté. À Ecaussinnes, dans la région du Centre, deux manches de motocross sont organisées chaque année, mais trouver des terrains devient de plus en plus compliqué. Les fermiers doivent accepter d'accueillir les événements, et les démarches administratives s'avèrent particulièrement lourdes. Les organisateurs doivent obtenir des autorisations de la Région wallonne et des communes, ce qui pèse de plus en plus sur la fédération.
Un Sport en Déclin en Belgique
Les amateurs de motocross en Belgique font face à un autre défi : le manque de soutien pour leur sport. Beaucoup de pilotes belges doivent se rendre dans le nord de la France pour s’entraîner ou participer à des compétitions, faute de terrains disponibles dans leur propre pays. Bien que la Belgique ait produit plusieurs champions dans cette discipline, les infrastructures restent limitées, rendant difficile l’organisation d’événements locaux.
Des Champions en Herbe
Dans la catégorie junior 250cc, Téo, le leader du classement avec six points d'avance, et son cousin Mirko, qui se bat pour la troisième place, sont deux exemples prometteurs. Bien qu’ils aient tous deux subi des chutes lors de la première manche, leur détermination reste intacte. Théo, bachelier en électromécanique, espère conserver sa place de leader malgré les cinq courses restantes. Il envisage même de participer au championnat de France l'année prochaine, attiré par le niveau plus élevé et les nombreuses opportunités qu’offre la France pour ce sport. Mirko, quant à lui, prévoit de mettre fin à sa carrière de compétiteur à l'âge de 19 ans pour se concentrer sur ses études de cuisinier, mais il souhaite terminer la saison en beauté en montant sur le podium. Son parcours a été marqué par des obstacles, notamment une maladie en début de saison qui l’a affaibli, mais il est déterminé à revenir plus fort et à clôturer sa carrière sur une note positive.
Un avenir incertain mais plein d’espoir
Malgré les difficultés, les membres de la fédération espèrent trouver de nouveaux circuits et maintenir l'organisation des compétitions à Ecaussinnes et ailleurs.