Le ministre de l'Environnement Yves Coppieters a rassuré en précisant que le dossier sur les billes de polymère était suivi de près. Quant à la demande de renouvellement du permis d’environnement de TotalEnergies Feluy, elle est en cours d’instruction.
Lors de la dernière commission de l'Environnement, le député louviérois Loris Resinelli (Les Engagés) a décidé de revenir sur le dossier des billes de polymère rejetées notamment dans la Sennette par des entreprises du zoning de Feluy. Il a interrogé le ministre de l'Environnement Yves Coppieters quant au suivi de ce dossier qui a débuté il y a déjà cinq années.
« Étaient principalement visées par cette pollution les quatre entreprises ayant une activité impliquant des billes polymères dans le zoning de Feluy, dont TotalEnergies. Depuis 2020, pas moins de 32 signalements, le dernier datant de fin 2023, ont été faits par la commune d’Ecaussinnes qui pointe clairement un déficit de suivi », rappelle Loris Resinelli.
Le ministre de l'Environnement a rassuré en précisant que la situation était suivie de très près. Il a également confirmé que la demande de renouvellement du permis d’environnement de TotalEnergies Feluy était bel et bien en cours d’instruction. Elle a fait l’objet d’une étude d’incidence sur l’environnement dans laquelle un bilan et une analyse de la situation des billes en plastique ont été faits.
L’administration sera donc vigilante et proposera, si nécessaire, un nouveau renforcement des obligations. En ce qui concerne la surveillance des sites, depuis 2020, le DPC (Département de la Police et des Contrôles) a augmenté les contrôles sur le terrain. Ceux-ci ont débouché sur l’établissement de plusieurs procès-verbaux qui ont été suivis au niveau du parquet de Charleroi.
Le DPC de Charleroi et l'unité spécialisée d'investigation ont contrôlé quatre sites concernés. Bonne nouvelle, la présence de microbilles libres en voirie et au niveau des camions de transport n'a pas été constatée.
En ce qui concerne les éventuelles mesures de réparation, celles-ci devraient être fixées dans le cadre de la procédure judiciaire en cours. Il n’est donc pas possible à ce stade d’évaluer la nature précise des réparations, ni bien sûr de leur coût. La DPC m’assure en outre qu’elle continue à être vigilante à l’égard de ces sociétés.