La N-VA se présente pour la première fois dans le sud du pays en vue des élections fédérales. Dans le Hainaut aussi. Le parti nationaliste flamand entend convaincre les Wallons de la plus-value de son offre politique qui vise le confédéralisme et un programme socio-économique de centre-droit.
C'est au pied de l’ascenseur de Strépy-Thieu que nous rencontrons les candidats N-VA. Un lieu symbolique dans le récit du parti. On s’en souvient, c’est ici qu’en 2005, Bart De Wever avait réalisé un coup de communication, avec des camions remplis de billets, pour symboliser les transferts d’argent entre le Nord et le Sud du Pays. Près de 20 ans plus tard, les candidats wallons du parti estiment que rien n’a changé. Caroline Dujacquier, 4ème candidate effective à la Chambre, explique:
Les transfert sont toujours là. Ils représentent 2600 euros par flamand qui travaille. Dans notre raisonnement, il faut que la Wallonie se développe, prenne ses responsabilités son destin en main.
Un destin qui passera par plus d’autonomie pour les deux régions selon les candidats N-VA, dont la tête de liste à la Chambre, Michel De Wolf:
L'idée n'est pas de séparer la Belgique mais de permettre à chacun de développer sa propre région en étant responsable devant ses électeurs. Cela n'empêche pas la solidarité. Nous proposons que les transferts diminuent progressivement. En un quart de siècle.
D’un point de vue socio-économique, Michel De Wolf et Caroline Dujacquier fustigent la gestion du Parti Socialiste et disent partager la vision de certains partis de centre-droit du sud du pays. Des partis qui, regrettent-t-ils, ne vont pas au bout de leur programme. Michel De Wolf poursuit:
La grande différence est que la N-VA fait ce qu'elle dit. La priorité, pour nous, c'est la réforme fiscale. On ne peut pas continuer à vivre dans un système où l'effort d'aller travailler procure un écart si faible avec le fait de recevoir des allocations.
La N-VA n'affiche pas d’ambition chiffrée pour cette première campagne wallonne de la N-VA. Les résultats diront si la proposition du parti nationaliste flamand a séduit le sud du pays.