Mardi à Soignies, le conseil communal s'est réuni pour la dernière fois. Le dernier pour Jacques Brillet qui tire sa révérence après 54 ans. Pour vivre ce grand moment, sa famille l'accompagnait, dont son fils, Benoît, qui s'apprête quant à lui à vivre son premier conseil communal.
Figure incontournable du paysage politique sonégien, Jacques Brillet siège pour la dernière fois au conseil communal. Du haut de ses 77 ans, le conseiller tire sa révérence après 54 ans de carrière, un long chemin parcouru pour un homme qui, à la base, ne pensait pas faire de la politique.
En 1970, à 23 ans, lorsque j'ai obtenu ma licence, il y avait les élections et on m'a démarché. Se souvient Jacques Brillet, conseiller communal sortant du groupe Ensemble. Je ne songeais pas à faire de la politique donc j'ai demandé à ce qu'ils me mettent dernier sur la liste et finalement, j'ai été élu.
"C'est une vie politique qui s'en va"
Si l'homme s'arrête aujourd'hui à l'âge de 77 ans, c'est parce que son fils Benoit a, lui aussi, fait son entrée en politique. Benoit Brillet était tête de liste pour le MR Sonégien lors des dernières élections, son père se présentait quant à lui sur la liste Ensemble. Un père et un fils dans deux partis différents, qui auraient pu tous deux siéger au conseil communal.
À la base, oui, j'aurais aimé que cela arrive. Sourit Benoît Brillet, futur conseiller communal (MR). Mon père est, tout comme moi, quelqu'un de fair-play et il y a du bon dans tous les partis, mais quand il a demandé à ma mère si elle était capable de choisir entre nous deux pour voter, il a fait le choix de se retirer.
54 ans et un mandat d'échevin
Jacques Brillet cède donc sa place, l'occasion pour lui de retracer les grands événements de sa longue carrière, un parcours marqué par un seul et unique mandat d'échevin, l'avènement de sa carrière.
Le moment le plus douloureux lorsque j'étais échevin est sans doute la guerre des poubelles. Se rappelle Jacques Brillet. Ce dont je suis le plus fier, par contre, c'est d'avoir pu constituer une entité hospitalière convenable qui est toujours reconnue aujourd'hui.
Un passage de flambeau
Benoit Brillet aurait quant à lui aimé devenir échevin dès sa première campagne, mais le PS s'est finalement allié avec Ensemble, le parti de son père. Un père qui lui a tout de même transmis ses connaissances en vue des prochaines élections.
On en parle souvent à la maison et lors des repas, on continuera et s'il a besoin de conseils, je suis son papa, je serai toujours là. Sourit Jacques Brillet.
Un mandat politique, c'est très important et ce que je retiens de mon père, c'est l'honnêteté et la fidélité. J'ai 46 ans, cela fait autant de temps que j'entends parler de politique à la maison et donc c'est extrêmement important pour moi. C'est comme s'il y avait une passation de témoin. Conclut Benoît Brillet.
Dans la famille Brillet, une page se tourne alors qu'une autre s'ouvre, mais une chose est sûre : contrairement à son père, Benoit Brillet a déjà affirmé que sa carrière ne durerait pas 54 ans.