Strépy : les avocats des accusés à propos du renvoi en assises

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Retour sur les réactions après la décision de la chambre des mises en accusation de Mons de renvoyer Paolo Falzone et son passager devant une cour d’assises. Pour les avocats des deux accusés, ce renvoi est difficile à accepter.

Le renvoi devant les assises de Paolo Falzone et de Nino F., le passager de la voiture qui a fauché un groupe de gilles faisant 7 morts des dizaines de blessé, c’est la décision qu’attendaient les proches des victimes.

Me Discepoli, l’avocat du chauffeur, avait plaidé le renvoi devant le tribunal de police. Pour lui, il n’y avait pas d’intention de tuer.

Nous en restons totalement convaincus. Soyons très clairs, si effectivement il y a une volonté de tuer, ces 7 personne et 87 autres personnes, il ne s'agit pas simplement d'un meurtre, il s'agit d'un attentat, c'est comme prendre une bombe et la faire exploser au milieu de quidams. Je n'y crois pas une seconde et nous nous battrons jusqu'au bout pour qu'effectivement on considère qu'il n'a pas voulu tuer ces gens-là, même si malheureusement ça a été le résultat

L’avocat du passager, Me Guttadauria, plaidait le non-lieu ou à défaut le renvoi de son client en correctionnelle. Par la connexité des dossiers, il sera jugé en assises pour des faits de non-assistance à personne en danger.

Il était très difficile d'échapper à ce procès d'assises parce qu'effectivement il était présent tout au long des faits et que par conséquent, il est nécessaire -en tout cas, j'estime que c'est comme ça que la Chambre des mises en accusation a pris cette décision- qu'il soit présent à tout moment pour pouvoir répondre éventuellement à des questions.

Pour maîtres Discepoli et Guttadauria, l’arrêt de la chambre des mises en accusation, renvoyant leurs clients devant un jury populaire risque de desservir une justice sereine tant le drame a suscité de l’émotion. Il y a, estiment-ils en substance, un risque d’amalgame et de préjugés.

Il y a déjà énormément de gens qui pensent beaucoup de choses sur le dossier. Or, quand on doit juger quelque chose pour un jury populaire, on doit en principe être vierge de toute connaissance du dossier, rappelle Me Discepoli. Or, ici, laisser penser que la population qui aura à juger de cette affaire n'a pas déjà son point de vue là-dessus, je pense que c'est un leurre et je pense qu'une décision d'une juridiction telle que la cour d'assises n'est probablement pas la bonne décision.

 

On est sans commune mesure par rapport aux meurtres en tentative de meurtre qui sont reprochés au conducteur, ajoute Me Guttadauria. Mais il est clair que, au vu de l'émotion populaire que suscite cette affaire, au vu des conséquences cataclysmiques qui résultent de ce drame, forcément mon client a peur d'être amalgamé avec son co-accusé.

Le parquet général estime qu’il est trop tôt pour communiquer une date et le lieu du procès. Mais selon plusieurs sources, il pourrait se dérouler durant le premier semestre de 2026.  
 

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