En rugby, vous n'êtes pas sans savoir que le RC Soignies joue samedi la finale du championnat. Un match que manquera Isaac Montoisy. Le joueur de 25 ans formé au club a en effet mis le cap sur l'Australie il y a plusieurs mois.
L'international belge voulait relever un nouveau défi dans le rugby et a intégré l'équipe des Hunters Wildfire, une équipe basée à Newcastle, en Nouvelle Galles du Sud dans l'est de l'Australie, à quelques kilomètres de la plage. Il est arrivé en Australie il y a plusieurs mois et a commencé à trouver ses marques dans sa nouvelle équipe, dans un championnat décalé par rapport à la Belgique (il a débuté il y a peu). Ce choix d'aller si loin peut surprendre mais le Rhodien le justifie.
"L'année passée, je voulais un peu changer d'horizons. J'ai contacté des clubs et des connaissances dans le rugby. Deux Belges ont déjà évolué ici et via eux, j'ai pris contact et j'ai atterri ici à Hunter Wildfires."
Dans l'hémisphère sud, la compétition n'est pas découpée comme en Belgique.
"En Australie, il y a évidemment le top, ce qu'on appelle le Super Rugby, disputé par quatre provinces. Mais comme le pays est trop grand, il n'est pas possible d'organiser avec un championnat entre toutes les équipes australiennes. On a donc un découpage plus régional. Moi, j'évolue en D1 dans le championnat de Sydney et des alentours."
En Australie, il évolue dans un pays de rugby.
"Oui c'est vrai même s'ils ont un peu loupé la dernière Coupe du monde. Ils vont organiser la prochaine en 2027. C'est vrai que c'est un pays historique en rugby."
Arrivé il y a quelques mois là-bas, il s'est bien intégré. Mais avec un championnat décalé par rapport à la saison belge, il a des motivations supplémentaires.
"Ils aimeraient bien que je revienne ici pour la saison prochaine. Ici, la saison débute tard, je reviendrai certainement en Europe pour prétendre à un retour en équipe nationale et pourquoi pas disputer les qualifications pour la Coupe du monde. Si je reviens et que je retrouve un club d'un bon niveau en Europe, je pourrai avoir ma chance."
Après Soignies, où il a été formé, c'est sa troisième expérience à l'étranger après Aurillac et Alcobendas (Espagne).
"Ici, en Australie, c'est clairement le meilleur niveau dans lequel j'ai joué. Au niveau de l'adaptation, c'était plus compliqué au début avec la langue. Je maitrisais l'anglais déjà mais ici, l'accent est assez prononcé. Je joue en équipe première, c'est une belle satisfaction. Au début, ils ne s'attendaient pas à ce qu'un Belge puisse trouver sa place directement en équipe première. J'ai au minimum 20 minutes à chaque fois pour m'exprimer, je suis content. Surtout après toutes mes blessures d'être épanoui dans le rugby à ce niveau."
Pays du rugby, Hunter Wildfires lui offre un tout autre niveau que ce qu'il a connu jusqu'à présent.
"Au niveau des infrastructures, avec Soignies, c'est plutôt similaire. Evidemment, l'argent, c'est un peu mieux ici. On n'est pas professionnel mais les primes de matchs sont plus conséquentes. Ils aiment un peu moins la 3e mi-temps qu'à Soignies ici. Mais la grande différence avec Soignies, c'est évidemment le niveau."
Samedi, il va manquer la finale du RC Soignies mais compte bien la regarder malgré les huit heures de décalage.
"Je suivrai oui évidemment! Je continue à avoir pas mal de contacts avec les gens à Soignies. Je suis super fier d'eux. J'espère qu'ils vont terminer le travail. Je suis super heureux pour eux et mon papa. Si j'ai un conseil à leur donner? Sérénité! Prendre le match comme si c'était n'importe lequel. Ils ont prouvé toute la saison qu'ils étaient les meilleurs."