Depuis quelques semaines, un échafaudage ceinture la tour et le clocher de la Collégiale Saint-Ursmer, à Binche. Cette partie de l'édifice, emblématique du centre historique de la ville, es, en effet, en cours de restauration. Une de nos équipes a pu se hisser au sommet du clocher et découvrir ce chantier pas comme les autres.
On peut l'apercevoir depuis les campagnes avoisinantes du haut de ses 42 mètres. Le clocher de la collégiale Saint-Ursmer domine le centre ville de Binche. La partie supérieure de l'édifice classé fait actuellement l'objet de toutes les attentions. Une campagne de restauration est en cours pour garantir l'étanchéité du bâtiment.
« On a déjà pu constater qu'il y avait beaucoup de problèmes au niveau de la toiture et même de la balustrade en pierre, depuis de nombreuses années. Les travaux se concentrent sur le haut de la tour du clocher de la collégiale », explique Christophe Nagels, responsable du service Patrimoine à la Ville de Binche.
Le clocher de la collégiale Saint-Ursmer possède des caractéristiques remarquables, ce qui en fait un chantier presque unique dans une carrière de charpentier ou d’ardoisier. Par exemple, la restauration du bulbe, très particulier, demande la mise en œuvre de techniques exceptionnelles et la compétence d'ouvriers qualifiés. Christophe Nagels poursuit :
« Au niveau du gros bulbe supérieur de la collégiale, on peut voir la mise en place du voligeage croisé, créé pour l’habiller correctement d’ardoises. D’autres étapes sont en cours sur certaines courbes pour lesquelles les ardoises ont été découpées pièce par pièce pour mieux épouser la forme de la toiture. Des feuilles de plomb protègent également les membrons pour perdurer dans le temps. Au moins 100 ans. »
Le montant des travaux effectués s'élève à 880 000€, subsidiés à 60% par la Wallonie et 4% par la province de Hainaut. Le solde est à charge de la ville de Binche. La qualité des travaux, quant à elle, est supervisée par Jean-Christophe Scaillet, de la direction d’appui scientifique et technique à l'Agence wallonne du patrimoine :
« On s'assure que les techniques anciennes soient respectées, pour autant que celles-ci soient encore valables. On s'assure également de la qualité des matériaux et que la mise en œuvre correspond aux canons dans le domaine. »
A l'issue de la restauration de la partie haute du clocher, le chantier se déplacera vers sa partie basse. Des travaux de réfection des escaliers et des paliers de la tour sont également au programme, tout comme une mise à niveau de l'éclairage intérieur de la tour.
N. Elet