Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière, s'est exprimé avec force sur les défis financiers que rencontrent les communes wallonnes. Selon lui, les politiques actuelles imposent une pression accrue au niveau local.
Pour financer les décisions imposées par des niveaux de pouvoirs supérieurs, les communes vont peut-être devoir recourir à l'augmentation ou la création de taxes. "C'est le citoyen qui paie," souligne le bourgmestre, prenant l'exemple de La Louvière où la ville va devoir envisager la mise en place d’une taxe égout sous la pression du Gouvernement wallon. Ce transfert de charges fiscales, perçu comme une politique de façade, est jugé irresponsable par Jacques Gobert. "C'est un leurre politique, un scandale", affirme-t-il, dénonçant un désengagement de la région et une gestion loin des promesses de campagne.
Le casse-tête sécuritaire
Au-delà des finances, Jacques Gobert s'inquiète pour la sécurité. Une récente décision wallonne impose que les policiers partant à la retraite ne soient remplacés que par des gardiens de la paix, des agents ayant un rôle limité. Ces derniers, principalement des demandeurs d'emploi rémunérés modestement, ne peuvent ni travailler de nuit ni porter d'armes. "Est-ce qu'on peut imaginer un seul instant que ces personnes vont jouer aux policiers la nuit ?" interroge le bourgmestre, pointant l'incohérence de la mesure.
"Mettre des gardiens de la paix à la place des policiers, c'est se moquer du monde", déplore-t-il.
Une riposte juridique en préparation
Face à ces mesures qu'il juge arbitraires et inapplicables, Jacques Gobert indique avoir consulté un avocat pour évaluer leur légalité. "On va certainement beaucoup s'amuser", ajoute-t-il, laissant entrevoir une contestation juridique à venir.
A. Laurent