C’est une excellente nouvelle pour la nature et ses protecteurs, la Région wallonne vient de reconnaitre 949 hectares de nouvelles réserves naturelles. Parmi elles, la sablière du Planois dans le bois de la Houssière à Hennuyères.
C’est un paysage que l’on imagine quelque part ailleurs. Mais nous sommes ici aux confins du Centre et du Brabant, dans le bois de la Houssière à Braine-le-Comte, dans la sablière du Planois. A la fin de son exploitation dans les années 70, les bouleaux ont spontanément recolonisé le site. Aujourd’hui, le site a été partiellement déboisé et est devenu une réserve naturelle que nous visitons en compagnie de tom Drygalski du Département de la Nature et des Forêts de la Région wallonne.
La réserve naturelle fait 27 hectares. La zone ouverte n'en fait que six. Le reste est une zone boisée. Le but est vraiment de préserver l'ensemble des biotopes que l'on rencontre, les zones ouvertes et les zones fermées, puisque on a aussi beaucoup d'intérêt écologique dans les zones boisées. On a deux grandes familles boisées avec une très vieille forêt, une très vieille et très et une boulaie colonisatrice sur les zones qui ont été exploitées lors de la carrière de sable.
La bruyère va naturellement se développer sur le site. Elle permettra à une faune, insectes, batraciens, oiseaux et mammifères, de s’y installer.
Au niveau des espèces animales vraiment endémiques, on a la présence de chouette hulotte debout, hibou, moyen, duc. Ce sont les plus emblématiques. On a aussi beaucoup d'insectes assez rares, des abeilles solitaires, des libellules. Au niveau de la grande faune, on se retrouve dans les parties boisées avec du sanglier, du chevreuil qui sont aussi présents.
Seul un chêne a échappé à l’abattage des feuillus, il fera un excellent perchoir pour les rapaces. Le DNF veut aussi attirer les batraciens et les sauver d’une mort atroce lors de leur migration.
Des mares vont être créées dans le but de préserver les batraciens lors de la migration. Il faut savoir que beaucoup de batraciens sont tués sur la route en contrebas. Donc, la création de ces mares a pour but de fixer les batraciens dans la zone afin d'éviter les accidents avec les automobilistes.
La sablière du Planois pourrait aussi devenir un sanctuaire naturel pour l’hirondelle de rivage, une espèce menacée.
Prochainement, l’éco-paturage sera introduit sur le site. Des ovins ou des caprins empêcheront l’herbe d’étouffer les bruyères.
La nouvelle réserve naturelle restera accessible aux visiteurs auxquels le DNF, par la voix de Tom Drygalski, rappelle quelques principes de base.
Lorsqu’on traverse une réserve ou des milieux boisés, le principal conseil est de tenir les chiens en laisse, ce qui est d’ailleurs une obligation, et de bien rester sur les sentiers afin de limiter l'impact au niveau écologique. Sinon, ouvrez l'œil et profitez bien de votre promenade.