Grimper un mur à vélo, c’est ce que proposait le GRACQ aux Brainois dans le cadre d’une journée de sensibilisation. En fait de mur, il s’agissait de la rampe d’accès au nouveau parking de la gare. Particulièrement pentue, elle illustre parfaitement les difficultés auxquelles sont régulièrement confrontés les cyclistes au quotidien.
De bons mollets, du souffle et un petit développement, trois éléments indispensables pour gravir la centaine de mètres de la rampe d’accès au parking de la SNCB.
La locale brainoise du Gracq, le groupe de recherche et d’actions des cyclistes quotidiens, avait choisi ce lieu symbolique dans le cadre de sa semaine de sensibilisation des « apéros-vélos ».
«Ce n'est pas la performance sportive qui nous intéresse ici, commente Michel Mary, membre du Gracq, parce qu'en fait, le parking n'est pas réservé aux sportifs, mais justement aux usagers quotidiens de la gare qui ne sont pas spécialement sportifs, même s'ils pratiquent le vélo. »
Avec ou sans assistance, quelques cyclistes se prêtent au jeu. Au bout de l’effort, un apéro et des infos sur le Gracq, le réseau point-nœuds, les équipements de sécurité etc. Pour ces cyclistes réguliers, on voit les mentalités changer. Surtout que le confinement a remis beaucoup de personnes en selle.
«Je prends le train avec mon vélo pliant jusqu'à Bruxelles. J'utilise le vélo à Bruxelles également. Je vois la différence entre les deux types d'aménagements. J'essaye de le faire. J’ai l'impression que oui, on revient plus du local. Qui dit local dit plus faible distance qu'on peut parcourir plus facilement en vélo, en trottinette ou même à pied. «
"Eh bien justement, ajoute un autre cycliste quotidien, le projet de la commune d'avoir un ruban cyclable autour de Braine le Comte et donc de pouvoir accéder facilement aux alentours pour rentrer dans un centre-ville apaisé. C'est quelque chose qui serait fantastique puisque ça permettrait à plus de personnes peut être, d'accéder à cette mobilité douce et d'oser faire le pas, de monter sur le vélo et de l'utiliser de manière de manière plus intense.»
C’est précisément un des projets dont se réjouit le GRACQ. Le groupe est associé à la réflexion menée dans le cadre de Wallonie Cyclable dont Braine-le-Comte est une des communes –pilotes. Avec à la clé un budget de 750.000 euros pour favoriser la pratique du vélo. Avec, aux yeux du Gracq, quelques points prioritaires.
« Le premier, c'est évidemment perfectionner les infrastructures, développe Michel Mary. Donc là, je pense notamment aux pistes cyclables ou aux marquages au sol etc. Augmenter également les stationnements pour les vélos. Parce que lorsqu'on parle de stationnement, on pense toujours parking pour les voitures, mais jamais stationnement pour les vélos. Or, les vélos doivent également pouvoir se garer et non seulement se garer, mais également se garer, surtout en toute sécurité. »
En attendant de voir naitre le Braine cyclable, il est peut-être temps pour les moins aguerris de s’inscrire aux formations de déplacements à vélo dans le trafic que dispense régulièrement le Gracq.