La santé, une thématique à laquelle tous les programmes politiques font référence. Une priorité pour beaucoup de candidats. Audrey Decroës et Nicolas Spada se sont rendus sur le site Jolimont du CHU Helora pour savoir ce qu'attendait le monde hospitalier de cette grande échéance électorale.
La législature touche à sa fin. Et du côté des hôpitaux, si l'on jette un coup d’œil dans le rétroviseur, il n'est pas compliqué de deviner la manière dont ces cinq dernières années ont été vécue.
"Compliqué, parce qu'il y a eu le Covid. Il y a eu une crise économique très, très importante, avec une inflation très importante et donc les hôpitaux ont souffert" décrit Vincent Lachapelle, Directeur Exécutif - site de Jolimont.
Toutefois, après la pandémie, les choses ont repris leur cours normal, c'est à dire dans le chef du monde hospitalier. Un combat perpétuel pour un meilleur financement.
"La loi sur les hôpitaux date de 1967 et elle a été publiée pour des raisons économiques, pour les besoins de financement des hôpitaux. Nous sommes une centaine de ministres plus loin et on est toujours dans un problème de financement qui est énorme" explique le Directeur Exécutif.
Énorme et donc récurrent. Plus épineux encore que le contexte européen impose une gestion plus stricte de la dette. Dès lors, pour les futurs élus, le défi du refinancement des hôpitaux sera de taille. La plupart des institutions hospitalières sont dans le rouge, alors que les besoins sont énormes.
"Pouvoir engager les des soignants, des médecins, des paramédicaux. C'est très important de pouvoir payer correctement nos gens. A côté ça, il y a des financements qui doivent se faire pour du matériel. Le matériel médical est un matériel qui est onéreux" justifie Vincent Lachapelle.
Le refinancement est donc la priorité pour le secteur. D'autant que s'il est mis en œuvre, il aura plus que certainement un impact positif sur l'autre problème majeur que rencontrent le milieu médical.
"Il y a certainement une pénurie au niveau des soignants, des médecins, des paramédicaux, il y a une pénurie importante qu'on doit gérer"
Revoir la nomenclature, revoir le numerus clausus, revaloriser certaines spécialités. La tâche est immense pour assurer à tous des soins de santé accessibles et de qualité. Mais malgré l'ampleur de celle ci, le directeur exécutif du site de Jolimont se veut optimiste. Oui, le travail est lancé.
"Il y a de l'espoir. Le deuxième plan quinquennal pour les investissements a été approuvé. Donc il y a des choses qui bougent mais on espère que ces gros travaux vont aboutir dans la législature future" conclut Vincent Lachapelle
.La santé est l'une des thématiques souvent abordées lors de cette campagne électorale. Espérons qu'elle garde la même importance au cours de la future législature.