C'est ce mercredi que la liste des boulangeries-pâtisseries préférées des Wallons a été dévoilée. Parmi celles-ci, on retrouve pour la deuxième la boulangerie manageoise Le Tordoir. Occasion pour l'une de nos équipes de pousser la porte de cette entreprise familiale à la découverte de ce beau métier.
Le geste est sûr, répété encore et encore. Entre les mains du boulanger, du pâtissier, de ses ouvriers et apprentis naissent chaque jour pains, viennoiseries, baguettes et autres tartes ou gâteaux. Des heures de travail qui débutent toujours tôt dans la nuit, au service de notre gourmandise. A n'en pas douter, le métier de boulanger n'est pas comme les autres.
« C'est un métier très, très, très passionnant, mais très difficile en même temps. De par les horaires, parce qu'on ouvre tous les jours à 6 h du matin. Donc on travaille de la nuit pour préparer les produits, soit à 6 h du matin. Donc voilà, c'est simple, il y a tellement de choses à faire » nous explique Kevin Permentier, boulanger, patron de la Boulangerie-Pâtisserie Le Tordoir.
Et comme souvent, l'histoire est familiale. Un papa boulanger à l'aube de la pension, face à un fils qui, avec son épouse, se lance dans l'aventure. Un choix réfléchi et assumé. Et cela même si aujourd'hui, le secteur rencontre certaines difficultés.
« Ça va faire deux mois qu'on cherche un pâtissier et on ne trouve pas. C'est vraiment compliqué de trouver des gens qui veulent encore travailler la nuit. C'est vrai que c'est un métier difficile. Donc quand on est jeune, on aime bien sortir, s'amuser. Et la boulangerie pâtisserie, c'est ça travailler tous les week-ends et jours fériés. Et donc, c'est très compliqué à trouver des personnes » ajoute le boulanger.
Une situation qui, heureusement, ne décourage pas l'équipe, au contraire. L'entraide et la bonne humeur sont les maîtres mots.
« Parfois, je suis dans l'atelier boulangerie et parfois dans l'atelier pâtisserie. Donc on s'entraide tous. Parfois, il y a plus de boulot en boulangerie et les pâtissiers viennent avec nous. Donc on est vraiment soudés et c'est ce qui est important » explique Kevin Permentier.
Une ambiance toute particulière que l'on retrouve également derrière le comptoir, même si de ce côté, c'est un autre métier qui est exercé.
« C'est déjà d'accueillir nos clients avec le sourire. Je pense que ça, le défi est relevé haut la main. Donc voilà, après, on essaie de mettre une bonne ambiance et c'est peut-être pour ça aussi que les clients reviennent » intervient Julie Ridez, patronne et boulangère.
La machine est bien rodée. Le duo atelier magasin se relaie et évolue en symbiose pour le plus grand plaisir de nos papilles gustatives.
« C'est toujours d'innover parce que même moi, ça me lasserait de toujours vendre les mêmes produits. Après, on essaye d'être vraiment à l'écoute du client. Donc si jamais il y a des produits qu'on ne propose pas forcément, si jamais, ils nous posent la question, si on sait le réaliser. Pourquoi pas ? » conclut Julie Ridez.
Depuis le milieu de la nuit jusqu'à la fin de la journée, chacun est à sa place. Le métier est certes difficile, mais la reconnaissance des clients est sans aucun doute la meilleure des récompenses.