La Louvière : la démolition du pont d'Houdeng est imminente

par

Le désamiantage du pont de La Louvière supportant les voies de l'E42/A15 est terminé, la phase de démolition du pont est donc imminente. Un projet à 20 millions d'euros qui prendra fin avec l'ouverture du nouveau pont prévue pour fin 2025.

210 mètres de long, 16 de large et vétuste, c’est un véritable dilemme auquel la Sofico, le SPW et l’entreprise Galère ont dû faire face avec ce pont construit dans les années 60. Son état s’est détérioré au cours des dernières années, alors après plusieurs analyses, sa démolition a donc été privilégiée.

La meilleure formule était de le démolir entièrement et de le reconstruire, explique Héloïse Winandy, porte-parole de la SOFICO. Une démolition complète, à l'exception des piles et des culées qui vont être renforcées et rehaussées. Pour démolir l'ouvrage actuel, nous allons d'abord le mettre à nu, c'est-à-dire lui retirer tous ses équipements et morceler le béton. Nous allons donc découper la charpente actuelle et l'évacuer par voie d'eau.

Une première étape dans l'ombre 

 

La phase de démolition devrait donc commencer la semaine prochaine ; pourtant, à la suite des opérations de désamiantage, les deux voies vers Charleroi ont dû être déviées. Le chantier a en effet débuté en février dernier avec la phase de désamiantage avant de poursuivre avec la gestion des impétrants, deux étapes particulières.

La première étape que nous venons de franchir concernait le désamiantage préparatoire, une étape toujours délicate, précise Philippe Genbauffe, ingénieur des ponts et des chaussées. C'est une phase qui engendre toujours un stress puisqu'il faut être capable de s'adapter aux imprévus. Je vais donc dire qu'il y a des étapes clés, et nous venons d'en franchir une.

520, 20, 6, 4

 

La deuxième étape va donc débuter, la troisième, soit la reconstruction du pont, est prévue pour le printemps. Les piles et culées existantes seront donc adaptées et rehaussées pour accueillir deux caissons métalliques de 520 tonnes chacun. Des caissons actuellement en construction à quelques kilomètres de là sur le site de Duferco.

Concrètement, la charpente est arrivée en vingt colis. La charpente est en fait composée de deux caissons qui eux étaient divisés en vingt colis. Ces vingt colis sont maintenant en cours d'assemblage pour n'en faire plus que six, c'est une étape importante qui s'écoulera sur 4 mois, explique Émilie Fautrez, directrice de projet pour l'entreprise Galère.

La circulation maintenue malgré les travaux 

 

Les nouvelles charpentes seront ensuite transportées par voie d'eau au pied du pont pour enfin être posées. La circulation ne reprendra donc pas de sitôt sur le pont, mais une alternative a été trouvée puisque les deux bandes en direction de Charleroi seront ouvertes sur le pont voisin. Le Ravel, par contre, restera fermé, des déviations sont mises en place.

Les deux bandes en direction de Charleroi vont être basculées sur le pont voisin, qui lui a déjà été réhabilité en 2019, précise Héloïse Winandy. Nous allons donc maintenir la capacité actuelle de l'ouvrage, mais avec une vitesse limitée à 70 km/h. Cela permettra de maintenir les deux bandes par sens alors que nous serons en pleine reconstruction d'un ouvrage à proximité.

Ce nouveau pont, dont la réouverture est prévue pour 2025, coûtera au total 20 millions d’euros, mais le chantier devrait prendre fin quant à lui en février 2026, date à laquelle le Ravel sera, lui aussi, à nouveau accessible.


Sur le même sujet

Recommandations