La commune d'Ecaussinnes n'a pas encore de budget pour l'année 2025, mais la nouvelle majorité a déjà présenté sa déclaration de politique communale. Un programme qui reprend les différents projets et actions qu'elle entend développer durant la mandature.
Le bourgmestre, Sébastien Deschamps (Ensemble), veut marquer la rupture avec l'ancien collège. Mais c'est plutôt l'impression inverse qui domine dans les rang de ceux qui forment désormais l'opposition. Ils y voient une continuité des grands projets qu'ils ont initiés et pointent plutôt un manque d'ambition et de propositions de la nouvelle équipe. Malgré ce constat, ils ont décidé de lui laisser le bénéfice du doute en s'abstenant au moment du vote (les détails dans le reportage).
Une décision qui ne sera pas récompensée durant la suite de la séance. Sur les quatre points complémentaires ajoutés par les conseillers Arnaud Guérard (Ecolo) et Xavier Dupont (PS), un seul a été approuvé, trois ont été rejetés, et il faudra revoir la copie pour le dernier. Et pourtant, parmi ses points figuraient des motions portant sur des sujets importants.
La majorité a notamment décidé de voter contre l'adoption d'une motion pour s'opposer aux accords de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur et de mettre en place des actions pour soutenir les agriculteurs. Le bourgmestre a regretté l'absence d'une position commune par rapport à la délibération proposée et aurait préféré constituer un groupe de travail pour travailler sur ce dossier. Il a également signalé que l'impact de la commune serait très faible sur ce genre de décision et proposé un report du point, ce qu'Arnaud Guérard a contesté prétextant l'urgence du dossier.
Autre point rejeté, celui par lequel le conseil communal aurait donné son feu vert aux autorités communales de pouvoir, si nécessaire, ester en justice et de se constituer partie civile dans le dossier des PFAS. Une démarche déjà adoptée dans d'autres communes touchées. Arnaud De Laever, échevin de l'environnement précise :
"Se constituer partie civile, comme Braine-le-Comte et Chièvre, est une option que nous avons décidé de ne pas privilégier vu le coût onéreux de la démarche en justice et le caractère incertain de cette action. Il s'agit d'un dossier très complexe et quasiment mondial. Les responsabilités seront difficiles à établir vu l'importance des sources de contamination. Les responsables ne sont pas encore identifiés et le préjudice n'est pas fixé."
Une décision qui laisse perplexe alors que la santé est au coeur de la déclaration de politique communale présentée un peu plus tôt. A noter qu'Ecaussinnes va intégrer la campagne de prélèvement sanguin.