Selon l’étude de l’AMCV, il n’y pas de solutions miracles pour redynamiser les centres ville. Toutefois, les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle déterminant. Audrey Decroës avec Violette De Bruyère se sont rendues à Binche.
Avec 15 cellules vides sur 49 surfaces commerciales, la rue Robiano à Binche présente donc une vacance commerciale d'environ 30 %. Le phénomène n'est pas neuf et surtout, il n'est pas isolé.
"Vous allez me dire qu'il y a beaucoup de cellules vides, que ce n'est pas très attractif. Mais, c'est une évolution qui n'est pas propre à Binche et ici à Binche, il reste quand même pas mal de commerces bien spécifiques qu'on ne trouve pas partout et qui ont beaucoup d'attrait" témoigne une commerçante binchoise.
Les commerces établis, premiers partenaires, sur lesquels peuvent s'appuyer les pouvoirs publics afin d'améliorer les choses.
"La priorité, c'est vraiment d'aller à la rencontre des commerçants, d'être à l'écoute, d'être leur relais" déclare Marjorie Alongi, l'échevine du commerce de la ville de Binche.
La ville de Binche octroie également des primes pour l'embellissement des commerces, nouveaux châssis ou encore nouvelles enseignes, à raison de 30 % du coût total. Des actions ponctuelles sont également menées. Dernièrement, ce sont des éléments de décor qui ont été offerts aux commerçants. Objectif : rendre le centre ville attractif. La volonté de poser un regard positif sur ce qui existe et qui fonctionne et pas uniquement sur ce qui pose problème.
"Je vois de temps en temps des gens qui s'amusent à prendre des photos des cellules vides et qui viennent mettre ça sur les réseaux. Je trouve que c'est vraiment montrer le mauvais côté des choses. Alors qu'il y a des commerces qui ont une offre attractive. Et donc ça vaut la peine, pour ceux-là que les choses s'améliorent" ajoute Laurence Pierson, commerçante à Binche.
C'est l'autre pan d'intervention sur lequel planchent les autorités. La gestion de ces fameuses cellules vides. Certaines voient une reconversion réussie en logements quand d'autres semblent tout simplement abandonnées.
"Il y a beaucoup de propriétaires privés. Donc l'objectif, c'est de les recontacter et qu'ils donnent leur accord pour qu'on pose des stickers afin d'embellir cette rue" explique Marjorie Alongi.
Enfin, dans le cas de Binche, une nouvelle piste est explorée avec cette candidature. Une réponse à l'appel à projet lancé par la Région wallonne.
"La volonté est de créer une agence de développement centre ville pour renforcer l'attractivité économique, sociale et commerciale" conclut l'échevine du commerce.
La vacance commerciale est un phénomène en augmentation et cela partout en Wallonie. Face à elle, les communes cherchent des solutions. Être des relais pour les acteurs du secteur, les soutenir ou encore faciliter les reconversions du bâti en sont autant d'exemples.
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