La tasse de café. Un plaisir quotidien qui coûte de plus en plus cher. La flambée des prix de la matière première est en cause. De quoi inquiéter les torréfacteurs indépendants.
Devid Moons est torréfacteur depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, à la tête de trois points de vente, il poursuit le développement de son entreprise, dans un secteur en évolution constante, comme il le constate.
Les modes de consommation ont changé. Les machines automatiques à grain sont arrivées sur le marché, en force. Maintenant, on revient un peu plus au café filtre, un peu à l'ancienne. On est également passé du café un peu plus grand-mère au café de spécialité.
Mais depuis quelques mois, le café prend un goût amer pour les consommateurs mais aussi pour le torréfacteur indépendant. En cause, un cours du grain qui ne cesse de monter pour atteindre des sommets inquiétants. Un phénomène qui trouve plusieurs origines.
La première, c'est une loi que l'Union européenne a votée. L'importation de café ne peut plus être issue de la déforestation. Ça devait être effectif au 1ᵉʳ janvier 2025 mais c'est reporté d'un an. Mais les grosses sociétés industrielles de café ont provisionné l'achat de café, ce qui fait que les stocks sont dans le rouge. Et la deuxième raison, c'est le climat. Il y a énormément d'incendies, énormément de sécheresse en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie. Ce qui fait que les productions chutent. On a très peu d'offre et beaucoup de demande et donc les prix doublent ou triplent.
Une augmentation que Devid Moons doit répercuter sur le prix de vente de ses produits pour maintenir son entreprise à flot alors qu’il tente, dans le même temps, de s’impliquer dans une démarche responsable et durable.
Avant l'explosion du marché, je me suis rendu en Amérique du Sud pour découvrir la manière dont on travaille là-bas et essayer de trouver des solutions pour diminuer les intermédiaires et avoir une rémunération juste au niveau des producteurs. C'est une démarche un peu compliquée de trouver la personne qui partage vos valeurs et propose du café d'une qualité qui vous convient.
Devid Moons vient de passer un mois au Brésil où il est en contact étroit avec les responsables de deux fermes de café. Un point positif pour le torréfacteur mais aussi une prise de risque.
C'est un très gros risque parce que je dois acheter en gros volume alors qu'aujourd'hui je peux acheter au compte-gouttes. Si je travaille avec un petit producteur, en direct, je vais acheter un volume conséquent et là il faudra prendre un risque. Ça passe ou ça casse.
Devid Moons ne s’en cache pas. Les prochains mois seront déterminants pour le secteur. Avec deux questions majeures. L’inflation cessera-t-elle et jusqu’à quel prix clients accepteront-il de payer leur café ?
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