Action en font commun syndical ce 13 janvier : au programme, une manifestation à Bruxelles. Audrey Decroës et Carlo Schirosi ont rejoint quelques manifestants du côté de Soignies quelques minutes avant leur départ pour la capitale.
Le jour n'est pas encore levé, mais le départ est imminent. Quelques travailleurs se sont donné rendez vous à la gare pour rejoindre ensemble Bruxelles, où la manifestation du jour se déroulera. Pas de surprise, l'action était connue et annoncée. Tous les treize du mois, les organisations syndicales entendent mettre la pression sur une thématique particulière à chaque fois pour ce lundi, au cœur de la sensibilisation le régime des pensions et la réforme de la fonction publique.
"Je rappelle que la fonction publique, c'est aussi le salaire différé des travailleurs, c'est le service public, c'est les hôpitaux, les écoles et tout ce qui va avec les pensions, les allocations de chômage" explique Jean-Pierre Duroy, délégué principal FGTB chez Avery Dennison.
Ce mouvement en front commun syndical entend interpeller les différentes formations politiques avant même que l'accord gouvernemental ne soit entériné. Bémol toutefois en ce lundi matin, la mobilisation n'est pas aussi forte qu'attendue. Une vingtaine de représentants des secteurs de la transformation du papier et des carrières sont au départ à Soignies.
"On s'attendait quand même à avoir un peu plus de personnes concernées parce que je pense que ça va vraiment toucher tous les secteurs" déplore le syndicaliste.
L'impact, lui, est par contre très visible, par exemple au niveau des transports en commun. Les quelques navetteurs présents à la gare en ce lundi matin savaient à quoi s'en tenir. L'action était annoncée et donc anticipée.
"On a regardé en ligne jusqu'à ce qu'il y ait des informations claires. Alors moi, si j'ai un train tant mieux, si je l'ai pas, c'est comme ça. Moi je soutiens le mouvement. Je devais prendre mon train mais ce sera celui de 9 h 40. Moi, je ne comprends pas vraiment le pourquoi de cette action. Moi, je le respecte, ça arrive, c'est comme ça, il faut faire avec. Étant enseignant, j'aurais voulu suivre aussi mais financièrement, trois journées de grève sur le mois, c'est compliqué" nous disent plusieurs navetteurs impactés.
Informé ou pas, solidaire ou pas, Les voyageurs que nous avons rencontrés se disent compréhensifs. Un soutien qui conforte les travailleurs mobilisés par cette action du 13 janvier.
"Vous le savez depuis janvier 2025, la pension est passée à 66 ans. Maintenant, ils s'attaquent à la fonction publique, ils s'attaquent le statut. Il faudrait aussi qu'ils revoient le régime des parlementaires qui eux peuvent finir à 55 ans" conclut Jean-Pierre Duroy.
L'heure du départ a sonné pour les manifestants sonégiens, direction Bruxelles. Un mois de janvier chargé socialement puisque les 27 et 28 janvier prochains, c'est le secteur de l'enseignement qui fera entendre à nouveau sa voix.