L’enseignement technique et professionnel fait le plein chaque année, avec plus ou moins de succès selon les sections. Pourtant, certaines formations mènent à coup sûr à l’emploi et des emplois bien rémunérés. Alors, orienter les élèves assez tôt et en évitant les mauvais choix, c’est peut-être la solution, la motivation étant un plus. Aux Arts et Métiers à La Louvière, Nathalie Roland et Carlo Schirosi sont allés à la rencontre des classes de carrosserie et de chauffage et sanitaires niveau professionnel.
Si l’orientation doit rester un choix personnel et si possible motivé de l’élève, il est important de l’orienter au plus tôt et dans la bonne direction. Voici en résumé la grande histoire de l’enseignement technique et professionnel, un enseignement qui ouvre bien des portes, de plus en plus même.
« Les secteurs en pénurie sont le gros œuvre dans la construction, le chauffage-sanitaires et aussi l’agro-alimentaire. »
Notre passage dans les ateliers de carrosserie et de chauffage sanitaire confirme les dires du chef d’atelier : les élèves ne sont pas très nombreux mais ceux-ci ont passé la 4ème, c'est-à-dire la première année de la série de 3 ou 4 qui les attendent, la plupart vont jusqu’au bout.
« Des accidents il y en a tous les jours, donc c’est facile de trouver du boulot oui. »
Inscrite pour se perfectionner en 7ème, une année qui vient de s’ouvrir en carrosserie, cette jeune femme a beaucoup hésité avant de se lancer.
« Maintenant je suis diplômée, j’ai réussi, je suis assez fière de moi. »
Plus porteur encore, le métier de plombier-chauffagiste. Les employeurs attendent littéralement aux portes des écoles. Bien formé, l’élève trouve sa place immédiatement sur le marché du travail.
« J’ai vu que ça rapportait alors je me suis dit : pourquoi pas ? »
« Les élèves ont besoin d’un métier, c’est très rare qu’on en ait un qui quitte la section. Le métier est porteur, le métier est rentable. »
La formation technique ou professionnelle n’est donc en rien un pis-aller, dans la liste des professions qui cartonnent, elle est un plus. Les jeunes ne doivent plus en douter, dixit les professeurs qui souvent gardent un pied dans leur secteur.
N. Roland