La fracture numérique n’est pas un fantasme, il existe des cas où celle-ci est non seulement bien réelle mais aussi très dommageable. Dans la situation actuelle, une véritable institution louviéroise est concernée, et n’est peut-être pas la seule dans le cas. Une de nos équipes a poussé la porte de l’établissement où la patronne, en activité depuis près de 50 ans, ne possède qu’un GSM de base.
11h, un café louviérois bien connu, à l’intérieur quelques clients seulement. Nous rencontrons Claudine, la patronne des lieux depuis plusieurs dizaines d’années. A plus de 75 ans elle continue à ouvrir chaque jour, c’est son moteur. Claudine n’est malheureusement pas équipée pour lire le covid safe ticket de la clientèle et se sent démunie face à la technologie smartphone.
« On regarde le papier et la carte d’identité, et c’est bon.» « Qui est-ce qui va prêter son smartphone ? J’ai mon petit téléphone et il ne m’en faut pas plus. »
Son petit fils : « Il a déjà fallu un petit temps pour lui expliquer comment ça fonctionnait. Alors, je me dis que infliger un smartphone à une personne âgée… Il devrait y avoir quelque chose qui doit être mis en place pour eux. » « Elle fait comme elle peut, au moins elle fait le geste de vérifier les clients qui rentrent. L’utilisation d’un smartphone pour elle, ce serait vraiment compliqué. »
Son petit fils pose la question : la ville a-t-elle prévu un quelconque soutien pour quelques cas comme celui de cette patronne qui continue son activité ? Pour l’instant, nous n’avons pas encore obtenu de réponse.
N. Roland