Aujourd'hui à l'hôpital de Jolimont, certaines opérations prévues ont dû être postposées. En cause, une grève du personnel infirmier du bloc opératoire. Il dénonce un manque de valorisation de son travail de la part de la direction et une injustice flagrante quant à l'engagement de nouveaux collaborateurs.
Déjà sous pression depuis de nombreux mois, le personnel hospitalier se dit épuisé. Certains se sentent pressé comme des citrons. Aujourd'hui, ce qui met le feu aux poudres dans le bloc opératoire de Jolimont c'est un sentiment d'injustice provoqué cet été par les conditions d'engagement de 6 nouveaux collaborateurs. Pour rendre l'offre attrayante en cette période de pénurie de personnel infirmier, ces nouveaux engagés se sont vus offrir des avantages extralégaux dont ne bénéficie pas le personnel déjà en place. Ce que réclame le personnel, ce sont des conditions financières équivalentes à celles des nouveaux engagés, à savoir l'octroi d'une prime de fidélité équivalente aux avantages extra-légaux et une reconnaissance à 150% de l'ancienneté. De son côté la direction a réagi aujourd'hui via un communiqué. Elle affirme avoir décidé de mettre fin de manière anticipée à cette politique systématique de conditions d'attractivité temporaires, au vu de l'incompréhension rencontrée sur le terrain. Deux propositions avaient été faites au personnel le 24 septembre dernier. Propositions refusées.
"Des rencontres ont déjà eu lieu, une nouvelle est prévue apparemment aujourd'hui. Nous espérons de meilleures propositions car un jour de grève c'est toujours un échec de négociation et nous ne sommes pas pour. Aujourd'hui c'est le bloc opératoire qui est en grève mais d'autres services se sentent concernés et pourraient se joindre à l'action si rien ne bouge" prévient Denis Sonck, président de la délégation Setca de Jolimont.
Le dialogue aura commencé cette après-midi lors d'une réunion d'échange avec le personnel, et une rencontre entre direction et organisations syndicales est prévue le 21 octobre.
T. Catteau