Le promoteur de la Strada a réagi au débat entre politiques louviérois diffusé sur notre antenne la semaine passée. Il a livré ses explications par rapport à deux affirmation du bourgmestre Jacques Gobert. Celui-ci prétendait que le projet était caduc et que la Ville n’est plus tenue de vendre une deuxième partie du terrain.
Deux points formellement démentis par Peter Wilhelm
Donner aux Louviérois les éléments qui leur permettront de se forger une opinion, telle est la volonté du promoteur après notre débat consacré à la politique louviéorise au cours duquel fut longuement évoqué la Strada.
Peter Wilhelm, documents à l’appui, maintient que la Ville ne peut s’opposer à la vente et donc que le bourgmestre Jacques Gobert se trompe en faisant jouer au profit de la ville une clause suspensive.
« Le bourgmestre oublie juste de lire la dernière ligne », remarque Peter Wilhelm, « ces conditions étaient formulées au bénéfice exclusif du promoteur qui peut y renoncer en tout ou en partie. »
Autre argument avancé par le bourgmestre : la caducité du projet. « Loufoque ! » rétorque le promoteur puisque le projet, même modifié, existe toujours, que les terrains n’ont évidemment pas disparu et que Wilhelm & Co n’a jamais déclaré y renoncer.
« Alors personne n’a compris l’argument de la caducité. (…) La Ville soutient que nous avions dit dans l’incapacité de faire ce projet. »
Peter Wilhelm relève au passage que ce n’est pas la Ville qui peut décréter la caducité mais la Justice à laquelle la Louvière demande à défaut de prononcer la caducité, la résolution du contrat ou sa résiliation.
« Eh bien à supposer que le Tribunal de reconnaisse pas la caducité, dans ce cas, la Ville demande », détaille Peter Wilhelm, « la résolution du marché à nos torts. Et si le juge ne reconnait pas résolution, la Ville résille le marché. »
Et dans ce cas, la note pourrait être salée pour les Louviérois.
« Dans ce cas le Code civil prévoit que vous indemnisiez l’entreprise de tous ses travaux et de son manque à gagner. Cela devient colossal pour un marché de 300.000.000 ».
Estimation du promoteur intégrants les frais engagés, les travaux et le gain potentiel : 65 millions d’euros. Le conflit ira-t-il jusqu’à une telle extrémité : réponse devant la Justice dans un an. La première audience aura lieu en octobre 2022.
E. Verhelle